Alors que la crise au sein du SLECG, Syndicat libre des enseignants chercheurs de Guinée semblait lointaine, Soul Sy Savané et compagnie reviennent à la charge pour tenter de diriger à nouveau la structure. L’ex secrétaire gênant qui n a toujours pas digéré le fait que la vedette lui soit ravie par le ‘’rebelle’’ Abou Soumah, entend organiser son ‘’congrès’’ avant le 25 avril, pour, dit-il, remettre le SLECG dans la ‘’légalité’’. Pourtant en janvier dernier, le groupe de Soumah avait lui aussi organisé un congrès à l’issue duquel ce dernier a pris la tête de ce syndicat. Mais Soul Sy Savané se réclame toujours secrétaire gênant du SLECG, même si son mandat avait expiré. Oumar Tounkara, actuel secrétaire gênant adjoint et président de la commission négociation tourne cela en dérision : « Nous ne sommes pas informés de l’organisation éventuelle d’un congrès. Mais Sy Savané est entrain d’amuser la galerie, il ne peut pas avoir deux syndicats pour les mêmes enseignants. S’il ne s’avoue pas encore vaincu, qu’il organise son congrès et après on verra. Il y a un seul SLECG avec Aboubacar Soumah comme secrétaire général. Le reste c’est de l’animation, ce congrès ne va reposer sur aucun fondement juridique ».

A une conférence de stress le 13 avril, des responsables de la CNTG et de l’USTG, centrales syndicales auxquelles le SLECG est affilié, ont rendu Soumah et compagnie responsables de la menace d’augmentation du prix du carburant et des denrées de première nécessité qui plane actuellement sur les têtes des Guinéens, à cause du paiement immédiat des 40 %. Pour le camarade Tounkara, ses anciens ‘’amis’’ gardent encore dans leurs têtes leur défaite dans le bras de fer qui les a opposés : « Leur groupe agit par jalousie parce qu’ils ne veulent pas reconnaitre les acquis obtenus par le Général Soumah. Mais cela est un fait historique contre lequel ils ne peuvent rien. Ils ont une haine contre le SLECG et ses responsables, mais tout ce qu’ils entreprendront sera vain ».

Beaucoup estiment que le camp de Sy Savané cherche à travers ce congrès à barrer la route aux négociations entre le gens-saignants et le goubernement début mai, à propos du salaire minimum des bouffe-la-craie. Oumar Tounkara lui ne craint rien : « Même s’ils en avaient la volonté, Sy Savané et son groupe ne peuvent pas torpiller ces négociations parce qu’elles vont se faire entre gouvernement et syndicat et ils ne sont pas responsables syndicaux du SLECG. Les négociations vont être engagées le 2 mai pour les 8 millions ». Salut camarades !