Les travailleurs du consortium SMB-WAP-UMS ont repris le travail ce mercredi, sous peine d’être licenciés. Sur le fond de la revendication, les travailleurs n’ont rien obtenu.Les bosses ont laissé le temps faire son effet. Alpha Ibrahima Diallo, inspecteur hygiène-santé-environnement explique : « On a repris le boulot. Ce n’est pas une reprise totale, mais les gens ont repris. Et nous n’avons rien obtenu de nos employeurs. Le mouvement a échoué. Les autres aussi ont repris. Mais à WAP, pas encore, mais c’est sûr qu’ils reprendront demain. On a menacé de licencier les gens s’ils ne reprennent pas. Que tout travailleur qui ne se présentait pas aujourd’hui sera considéré comme démissionnaire. Cela a été l’arme de nos employeurs. Vous savez que ce n’est pas tout le monde qui connaît ses droits et on a repris ».
Le consortium s’est fendu d’un communiqué pour annoncer la reprise de ses opérations après un arrêt temporaire de ses activités en raison « de blocages illégaux et intempestifs sur ses différents sites depuis le 6 mai 2018 ». Le consortium souligne que les personnes à l’origine des troubles ne sont « ni des employés, ni des syndicalistes représentatifs des centrales actives au sein de l’entreprise, ni même des habitants des communautés et de la ville de Boké ». Le consortium réaffirme que le dialogue social et le respect des travailleurs et de leurs représentants élus ont toujours été au cœur de ses valeurs et de son projet pour la Guinée. Même que toutes les tentatives concertées de sortie de crise ont été bloquées par « les agitateurs », ce même après la signature d’un protocole par les représentants syndicaux des entreprises du consortium (SMB, WAP et UMS).
En attendant, Sidiki Mara, arrêté le 6 mai à Boké, en séjour à l’hôtel 5 étoiles de Coronthie, dont l’arrestation avait conduit à ce mouvement peut compter sur son avocat. Les travailleurs qu’il voulait défendre, eux, ont repris leur boulot. Pour que vive leurs poches !