Initialement prévue ce jeudi, la marche de l’opposition républicaine a été reportée. L’annonce a été faite à la sortie d’une plénière tenue par les opposants ce mercredi 17 juillet au  siège de l’UFDG sis à Hamdallaye CBG. Docteur Faya Millimono, président du Bloc libéral et mégaphone de circonstance, justifie cette décision. «Vous savez qu’il y avait une manifestation qui était prévue pour demain jeudi. Nous étions donc venus pour échanger là-dessus. Entre-temps, nous avons obtenu une lettre qui nous a été adressé par le premier ministre, chef du gouvernement, lettre dans laquelle le premier ministre a réitéré la volonté de son gouvernement de travailler à trouver des solutions rapides par rapport aux questions qui sont encore  à débattre. C’est par exemple le contentieux électoral, qui doit trouver une solution équitable. Vous vous rappelez, la dernière fois que nous avons communiqué, nous avons exigé que les vrais résultats soient publiés. Donc une solution équitable doit être trouvée et dans le meilleur délai ».
Selon le porte parole, la lettre qu’ils ont reçue fait cas également de la libération de leurs militants emprisonnés, l’indemnisation des victimes des manifestations politiques. Sur la question, les leaders politiques sont catégoriques. « Cette question aussi doit trouver sa solution de manière imminente ». Toujours est-il que l’engagement du premier ministre a précipité la décision de l’opposition républicaine de sursoir à la marche. D’autres éléments ont également été avancés, notamment l’adoption de la loi sur la CENI, le démarrage de l’audit du fichier électoral sous la supervision des Nations Unies, de l’Union européenne, de l’OIF selon Docteur Faya Millimono. « Nous avons décidé de reporter pour quelques jours notre manifestation qui devait avoir lieu demain». Pour l’heure, aucune date pour la reprise des manifestations n’a été annoncée. La Petite Cellule Dalein , elle, se donne au plus une semaine pour évaluer avec ses pairs de l’opposition respire-lacrymogène la bonne foi du gou-bernement sur les engagements pris. Autrement ils comptent battre le pavé. « C’est un droit octroyé par la constitution d’organiser des manifestations pacifiques. Nul ne peut nous empêcher de le faire. On l’a fait suffisamment en 2011 et on le fera chaque fois que les autres coups auront échoué » a-t-il prévenu.

Par ailleurs les opposants d’Alpha Condé n’ont pas manqué de déplorer la violation de l’article 10 de la constitution, faisant allusion à l’interdiction par le gouverneur de Cona-cris de la marche des forces sociales ce lundi dernier. Ils ont invité les autorités à respecter la loi. « Le combat que nous menons, c’est pour que les droits et libertés soient respectés dans notre pays, pour que nous vivions dans une société de démocratie » a lancé Docteur Faya.