Au lendemain de la grande « marche de la survie », les organisations de la société civile regroupées au sein des « Farces sociales », la dynamique « Debout citoyen » demandent aux citoyens de la capitale Cona-cris d’observer une journée ville-morte ce mercredi 11 juillet. Un appel à la journée ville-morte qui coïncide au dernier jour de la crève perlée de l’inter centrale CNTG-USTG. L’objectif, amener le goubernement à reconsidérer sa décision d’augmenter le prix du carburant à la pompe à 10 000 francs glissants.
Ce mot d’ordre est diversement suivi dans la capitale Cona-cris. Si les activités tournent au ralenti dans la banlieue, notamment sur la route Leprince, la circulation est fluide sur l’autoroute Fidel Casse-trop. A Madina, le plus grand marché du pays, habituellement fermé lors des mouvements de protestation, ce n’était pas encore la grosse ambiance. Même si les activités reprennent peu-à-peu, les grands centres commerciaux sont pour la plupart fermés. Dans certains lieux, les commerçants montent la garde devant leurs boutiques : « Cette augmentation nous fait mal, mais on ne peut pas continuer à s’asseoir à la maison. Nous sommes dans une période très difficile. Nous ne pouvons pas fermer les boutiques pendant toute la semaine. Il faut que le syndicat et la société civile s’organisent pour harmoniser leurs actions. Sinon ce mouvement n’ira pas loin » explique Abdourahmane Barry.

Les étalagistes et autres vendeurs ambulants sont massivement sortis chercher leur dépense quotidienne. Les syndicaleux, eux, font la loi sur les taximètres qui refusent d’observer le mot d’ordre. Ils arrêtent tout véhicule qui tente d’enfreindre leur loi. Un responsable syndicale se justifie : « Nous ne sommes contre personne, nous voulons juste faire respecter la décision de nos supérieurs. On ne peut pas ne pas travailler et laisser les autres faire ce qu’ils veulent ». Mais est-on obligé d’observer ce mot d’ordre ?