Après les réactions de l’opposition républicaine et la société civile, Lansana Kouyaté, le prési du PEDN (Parti de l’espoir pour le développement national), a réagi au sujet de la “destitution” de Kèlèfa Sall, le prési de la Cour constitutionnelle. Interrogé par nos confrères de la radio Espace FM, l’ancien Premier ministre dit ne pas être. Selon lui, la « déstabilisation de la Cour constitutionnelle » a commencé depuis longtemps : « Rappelez-vous de la loi votée par le CNT (Conseil national de la transition) en mars 2011 qui stipule que la Cour constitutionnelle est composée de neuf membres âgés de 45 ans au moins, choisis pour leur bonne moralité. Mais, il y a des éléments, lorsqu’ils sont entrés dans cette Cour, qui n’avaient pas l’âge requis. Déjà un premier signal de la violation de cette disposition constitutionnelle, ouvrant un boulevard pour un troisième mandat pour Alpha Condé ».

Par ailleurs, le prési du PEDN estime que peu avant ce “coup de force”, un membre de l’institution a fait un séjour suspicieux à l’étranger : « Je voudrais rappeler que du 7 au 11 septembre 2018, le vice-président de la Cour Constitutionnelle était à Paris pour rencontrer je ne sais qui, au sujet de quoi ? ». Toujours est-il que Mohamed Lamine Bangoura, vice-président est déclaré président par intérim de la Cour constitutionnelle en attendant l’élection d’un nouveau président.