Une énième rencontre entre le gouvernement et le SLECG, tenue ce mercredi 17 octobre à Conakry, n’a pas permis de faire bouger les lignes. Le dialogue de sourds continue. D’une part, le gouvernement campe sur sa position de ne procéder à aucune augmentation, d’autre part, le SLECG n’entend pas reprendre le chemin de l’école tant que le gouvernement n’accède pas à sa revendication.

Oumar Tounkara le secrétaire général adjoint du Syndicat Libre des Enseignants Chercheurs de Guinée se dit conscient de l’impasse. Il préconise une implication des institutions républicaines pour rapprocher les positions. «A la lumière des déclarations des uns et des autres, le SLECG est disposé au dialogue et à la négociation pour sortir de ce climat délétère. Mais, nous pensons que l’équipe que nous avons en face n’a pas qualité de trouver la solution. Et comme l’école est un sujet très sensible, elle intéresse toute la communauté, tout le peuple de Guinée, le SLECG conscient de l’enjeu et des effets collatéraux liés à cette grève qui commence à prendre du temps, demande au président de l’Assemblée nationale, à la première dame de la république, à la présidente du conseil économique et social, aux quatres coordinations régionales, au médiateur de république, au conseiller personnel du Chef de l’Etat, aux conseillers connus et anonymes du chef de l’Etat, aux signataires du protocole d’accord du 13 mars 2018, aux femmes de la Mano River Union, à l’association des étudiants et élèves de Guinée, à la FEGUIPAE, aux journalistes, à tous les hommes de bonne foi de s’associer au bureau exécutif national du SLECG pour demander au Président de la République de bien vouloir s’impliquer personnellement pour trouver quelque chose des 8 000 000 demandés par le SLECG, afin que les enfants reprennent le chemin de l’école ». Accéder à cette demande serait «le meilleur cadeau de l’année 2018 » qu’Alpha Condé pourrait offrir aux enseignants guinéens, a ajouté Oumar Tounkara.