En marge d’une conférence de presse tenue ce mercredi 31 octobre à la Maison de la presse, la PJDD (plateforme des jeunes leaders de l’axe pour la démocratie et le développement) et la DSV (démocratie sans violence) ont, à travers une déclaration, exprimé leurs préoccupations face aux différentes crises qui secouent la Guinée. De l’installation des conseillers communaux à la grève des enseignants en passant par les violences sur l’axe Hamdallaye-Kagbelin avec parfois mort d’homme, la rencontre a été riche en sujets. Ibrahima Aminata Diallo, le président de la Plateforme des jeunes leaders de l’axe pour la démocratie et le développement, s’est dit agacé par cette escalade de violences. « L’Etat doit jouer le rôle de levier. C’est-à-dire, éviter de faire usage de force disproportionnée quand il s’agit d’une zone précise contrairement à une autre. Car il est avéré que quand il y a manifestation sur l’axe, les forces de l’ordre viennent tirer à bout portant sur les manifestants. Le plus souvent aussi, c’est des innocents qui paient les frais. Donc c’est le moment pour nous d’interpeller le gouvernement pour dire, l’impunité est une source de frustration. Il faut donc qu’il fasse justice pour rétablir les victimes dans leurs droits. Il faut donc qu’il fasse justice pour rétablir les victimes dans leurs droits ». Selon le président de la PJDD, si le premier cas avait été élucidé, l’auteur puni, le décompte macabre n’aurait jamais atteint 98 victimes.
Abordant le sujet relatif à la grève des enseignants qui paralyse l’école guinéenne, Ibrahima Aminata se montre tranchant : « Chacun de nous a peut-être un enfant, un frère ou une sœur à l’école. Asseyons-nous, on va bâillonner ou confisquer l’avenir de nos enfants, pendant que la majeure partie (commis de l’Etat) a ses enfants à l’extérieur en train d’étudier. Le même système se retournera contre nous ».
El Hadj Ibrahima Diallo, responsable du bureau Démocratie sans violence, soutient que depuis la création de cette organisation, ses membres sont en train d’œuvrer pour une lutte sans violence. Mais, semble-t-il, des personnes mal intentionnées tirent les ficelles de cette banalisation de la violence. « La situation est tellement compliquée qu’il n’est pas facile de ramener la paix sur cet axe ». Il poursuit son intervention en disant que quelque part, il faudrait qu’il y ait une volonté politique de faire cesser la violence dans ce pays. Selon les derniers compte-rendus des conseils de ministre, le sujet ne semble pas être à l’ordre du jour. « Nulle part, on a fait cas des crises politique, éducative ou sociale (port autonome de Conakry) ».
Désormais, les deux acteurs de la société civile comptent multiplier la sensibilisation des citoyens pour éradiquer le mal car, martèlent-ils, cela ne profitera à personne.