Depuis le déclenchement de la crève du Syndicat Libre des gens-saignants Chercheurs de Guinée le 3 octobre, les écoles privées tournent au ralenti. Pourtant, elles ne sont pas concernées par la crève. C’est du moins ce qu’a laissé entendre Gnimassou Leno, premier sécrétaire général adjoint du Syndicat National des gens-saignants du Privé de Guinée, chez nos con(.)frères d’Espace FM, ce mardi 9 octobre. « Nous sommes affectés par cette grève. Depuis près de trois années scolaires, nous sommes en train de souffrir. Comment ? Dans toutes les revendications du SLECG, nous ne nous sentons pas concernés, car il n’y a aucun point qui touche le privé. Mais les élèves, leurs parents et beaucoup d’enseignants évoluant dans le privé sont mal informés. C’est pourquoi, nous sommes en train de souffrir ». Selon lui, aux premières heures qui ont marqué la crève déclarée par Aboubacar Sous-mât et ses compagnons, le Syndicat des gens-saignants du Privé a voulu établir un dialogue entre les deux protagonistes. Mais entre temps, la grève a été suspendue et la démarche stoppée.
Maintenant qu’elle a été reprise, les gens-saignants des écoles privées paient cher les frais de la grève. « C’est grâce aux personnes de bonne volonté que nous vivons mieux actuellement. Sinon, cela fait quatre mois, les enseignants du privé ne sont pas payés », a fait remarquer Gnimassou Leno. Toujours est-il que les parents d’élèves déboursent de l’argent destiné aux frais de scolarité même pendant les mois non étudiés, a reconnu le syndicaliste. Sauf que ce n’est pas le cas dans l’établissement où il est employé : « Les parents paient s’il y a ouverture des classes. Pour le moment, il n’y a pas eu d’ouverture des classes. Là où j’enseigne, les parents d’élèves n’ont pas encore payé le mois de septembre, soutient-il.
Cependant, Gnimassou Leno invite le gouvernement et le SLECG à privilégier le dialogue pour mettre faim à cette crise. « Nous leur demandons de se retrouver pour échanger, afin qu’on puisse retrouver les couleurs qu’il faut pour notre système éducatif. Nous demandons aux enfants qui étudient dans les écoles privées de continuer à venir. Aux enseignants du public, nous leur signifions que cette grève ne nous concerne pas. Elle ne concerne que les membres du SLECG ».
En attendant un dénouement heureux de cette crise, Leno plaide auprès du gouvernement, pour la sécu des écoles privées.