Dans une interview accordée à la presse locale ce mardi 9 octobre, Alpha Condé n’a pas mâché ses maux sur les revendications du SLECG. Il a estimé que l’augmentation de salaires des enseignants à 8 millions GNF est « fantaisiste ». Propos refutés par Mohamed Bangoura, chargé de communication du SLECG. Pour lui, la précarité dans laquelle vivent les enseignants est palpable. « Nous n’avons pas d’autre choix que de nous adresser au Chef de l’Etat en tant que père de la nation. Lorsqu’un enfant a des besoins urgents, la seule personne à qui il s’adressera c’est à son père. Puisque le Président de la République est le père de la nation, ce sont ses enfants qui lui demande une aide afin qu’ils puissent subvenir à leurs besoins ».

Depuis l’annonce de la grève, chacun y va de son commentaire. Certains citoyens même n’hésitent pas à déclarer que c’est un bras de fer qui semble engager entre le SLECG et Alpha Condé. Bien au contraire rétorque l’enseignant. « Loin de là. Seulement, nous demandons à notre père d’avoir un regard critique sur les conditions de vie et de travail de l’ensemble des travailleurs du système éducatif guinéen afin qu’il puisse accepter de les sortir de cette misère et de précarité qui n’a fait que trop duré ».

Changement de ton de la part du SLECG?

« Là, je n’arrive pas à vous comprendre parce que nous n’avons jamais élevé le ton devant le Chef de l’Etat. Nous avons plutôt dénoncé les attitudes de certains membres du gouvernement. Donc, il faudrait que vous teniez compte de ces propos. Nous n’avons jamais tenu des propos malveillants à l’endroit du Chef de l’Etat. Parce qu’il est le seul qui peut faire sortir l’ensemble des cadres du système éducatif guinéen de la misère ». Une allusion à la grève de février 2018 qui a abouti à l’augmentation des 40 % avec effet rétroactif. Par ailleurs, Mohamed Bangoura déclare que la grève du SLECG reste maintenue jusqu’à la satisfaction totale de leurs revendications.