Les femmes de l’opposition républicaine, se sont réunies ce lundi 26 novembre au siège de l’UFDG, pour annoncer des manifestations dans la commune de Ratoma, les prochains jours. Elles réclament justice pour les 103 jeunes tués lors des différentes marches de l’opposition. Selon la vice-présidente des femmes de l’UFDG, Maimouna Diallo, ces manifestations débutent le 27 novembre. « Nous avons déroulé le programme de cette semaine. Demain, nous manifestons à différents endroits, à travers la commune de Ratoma. On est obligé de continuer les manifestations jusqu’à ce qu’on atteigne notre objectif qui est celui d’arrêter les tueries des jeunes, mais aussi rendre justice à ceux qui sont tués. C’est nous qui donnons la vie, nous ne pouvons pas rester indifférentes », s’est insurgé la vice-présidente.
Au cours de la réunion, les femmes ont tiré les leçons de leur dernière manifestation, déploré le comportement des forces de l’ordre. « Nous nous sommes demandées si c’était des Guinéens qui étaient en face de nous, parce que nous savons que ce qui se passe dans notre pays est inadmissible sur le plan de la loi. Qu’on s’acharne contre des femmes, qu’on les bastonne comme des bambins, qu’on tire sur elles, je me dis que l’heure est grave ».
Pour mettre fin à ces tueries, Maimouna Diallo a affirmé que les femmes ont déposé des courriers auprès des autorités pour que justice soit rendue. « Nous avons écrit aux chefs religieux, à la première dame, au ministre des Affaires sociales, au Haut commandant de la gendarmerie, au ministre de la Sécurité (qui n’a pas daigné nous recevoir). Alors, nous avons estimé qu’ils accepteraient de recevoir une délégation des femmes pour mettre fin à ce phénomène », a affirmé dame Maimouna.
Elles espèrent que les farces de l’ordre tireront les leçons et que cet état de fait cessera dans notre pays.
Marguerite Mara