La fièvre hémorragique Lassa, un virus de la même famille que le virus Ebola sévit en Guinée. Elle est provoquée par les rongeurs, considérés comme les réservoirs naturels de la maladie. Seulement voilà, dans les marchés, des femmes continuent à commercialiser de la viande de brousse, pourtant interdite à la consommation en cette période.

Aux marchés des quartiers Yimbaya et Tannerie (commune de Matoto), des femmes revendent cette viande, pourtant interdite de vente, à ciel ouvert. « J’ignore si la vente de la viande de brousse est interdite, on n’a reçu aucun avertissement encore de la part des autorités », a affirmé une vendeuse, à Matoto-marché. Ce jour-là, la vendeuse de viande sauvage n’avait pas beaucoup de quantité, mais cela n’a rien à voir avec l’interdiction de commercialiser la viande. « Ce n’est pas à cause des autorités, c’est parce qu’on n’a pas beaucoup de viande, sauf le jour où arrivent les marchands venus de l’intérieur du pays, les jeudis et les vendredis » a répondu la vendeuse.

Le premier cas de fièvre Lassa a été détecté sur un homme de 35 ans, à Mamou, le 28 janvier, il résidait à Kissidougou. Il a été admis à l’hôpital régional de Mamou le même jour, il est décédé le lendemain. Selon le dernier rapport de l’ANSS, Agence nationale de sécurité sanitaire, aucun nouveau cas n’a été confirmé, et aucun nouveau cas suspect à la date du 12 février. Aucun nouveau contact enregistré. A Mamou et à Kissidougou, les agents de santé continuent de suivre les contacts enregistrés. A Kissidougou, et ses environs le gouvernement a dépêché une équipe d’enquête environnementale sur les rongeurs du genre Mastomys. Depuis l’apparition de la maladie, 108 contacts ont été enregistrés, une trentaine à Kissidougou et une cinquantaine à Mamou.

Mariama Conté