Le 4 mai 2019, des opposants au troisième mandat ont été arrêtés et « brutalisés » à Kindia, en marge d’une manif pacifique contre un troisième mandat, à l’initiative du Front national pour la défense de la Constitution (FNDC). Trois jours après, le tribunal de première instance de Kindia les a condamnés à trois mois de prison ferme et à une amende de 500 mille francs glissants. Le 8 mai, dans un communiqué parvenu à notre rédaction, le FNDC s’est dit surpris de cette condamnation et a dénoncé une « parodie de justice de trop ».
« La coordination du FNDC regrette le manque de courage des magistrats à dire le droit pour faire valoir l’indépendance de la justice guinéenne et mériter ainsi la confiance des citoyens. Elle rassure les militants de la démocratie que ses avocats ont interjeté appel de la décision du tribunal première instance de Kindia auprès de la cour d’Appel de Conakry », lit-on dans le communiqué.
Le FNDC indique qu’il n’a pas encore de nouvelles de Mamady Kaback Bangoura depuis son arrestation, le 4 mai dernier. Et « déplore le silence des juges du tribunal de première instance de Kindia qui auraient dû se précipiter d’ouvrir une information judiciaire sur cette disparition que pour condamner des innocents », ajoute le communiqué, et d’inviter le peuple de Guinée à rester mobilisé pour la libération des « militants de la démocratie. » Amen !
Yaya Doumbouya