Après plusieurs semaines d’absence, la Petite Cellule Dalein a présidé l’Assemblée générale de l’UFDG, ce samedi 25 mai au siège du parti à Commandanyah. Entre les velléités de modification de la Constitution, l’audit du fichier électoral et le déguerpissement des riverains de la décharge de Dar-es-salam, le principal opposant à l’Alphagouvernance ne manquait pas d’inspiration.

Alors que les partisans de la nouvelle Constitution pour permettre à Alpha Grimpeur de s’éterniser au pouvoir ne semblent reculer devant rien, les anti 3e mandat organisent la riposte. A l’Assemblée générale de l’UFDG ce samedi, le chef de pile de l’opposition a appelé à la mobilisation : « Restons mobilisés, la Constitution a verrouillé le nombre de mandats. Mais le clan d’Alpha Condé estime qu’il faut continuer à bouffer. On lui dit ” il faut que tu restes, tu es le sauveur, le messi”… La révision de la Constitution est possible, sauf pour cette disposition. S’ils veulent changer quelque chose, on examine l’opportunité de le faire. Mais pour eux, cette Constitution doit-être jetée à la poubelle au profit d’une autre. Nous, nous voulons une république, avoir l’alternance. Ils disent non, simplement pour offrir un nouveau mandat à Alpha Condé. Le peuple a compris. Ça ne passera pas. Amoulanfé ! Soyez prêts, Alpha est prêt. Il faut qu’il nous trouve sur son chemin. La Guinée appartient à tous les Guinéens ».

Suite à l’accord politique du 12 octobre 2016, mouvance et opposition s’étaient entendues sur l’audit du fichier électoral. Histoire de connaître la situation des plus de 3 millions d’électeurs dont la situation n’est pas totalement claire. Des experts indépendants ont recommandé que tous les electeurs repassent devant la machine pour vérification. Mais à sa dernière retraite à Kindia, la CENILE aurait voulu changer les règles du jeu. Pour la Petite Cellule, le pouvoir et le machin en charge des sélections sont dans l’ambiguïté : « Le pouvoir ne veut pas que les recommandations soient appliquées. Le gouvernement avait pourtant marqué son accord. Si nous acceptons ça, ce n’est pas la peine d’aller à une élection. Il faut qu’on ait un fichier propre. La CENI continue de persévérer dans son ambiguïté. Jusqu’à présent les modalités de mise en œuvre des recommandations ne sont pas définies. Au contraire ils ont commencé à recruter des experts sans qu’on ne se mette d’accord ».

Le prési de l’UFDG a aussi fustigé la manière dont le mystère de la Ville et du déménagement du trottoir détruit les habitations contiguës à la décharge de Dar-es-salam : « On détruit tout aujourd’hui, alors qui ‘on a aucun projet. La Cité Douane, la Cité police c’est pour l’État. Mais attendez au moins d’avoir un projet concrèt de mise en valeur des sites. Prenez les dispositions pour indemniser les gens et aider les déguerpis. Mais non c’est la haine. Dabondy, Dar-es-salam, des destructions sans aucune disposition, aucune pitié. c’est incroyable ».

Yacine Diallo