Une dizaine de véhicules, neuf pour être exact ont été brûlé à la Case de madina, aux alentours de 2 heures du matin, la nuit du mardi au mercredi. Le lendemain, la nouvelle a volé la vedette à la deuxième journée de résistance du FNDC. Alors, certains ont fait le lien avec la manifestation du FNDC et redouté des « représailles » à tort ou à raison. La ‘’vengeance’’ a été évitée par des sensibilisations et la présence forte des forces de l’ordre, des autorités dont le ministre de la Sécu. Six personnes auraient été interpellées.

Lounceny Kaba, président de la jeunesse de la Casse a sensibilisé les jeunes, à rester calme, ne pas céder à la provocation, éviter la violence : « Compte-tenu de la situation sociopolitique qui, nous allons continuer à sensibiliser les gens. Ça fait mal, mais chacun doit mettre de l’eau dans son vin et laisser l’Etat faire son travail. Nous, on ne doit pas se rendre justice comme le font les autres ».
Le lendemain de ce sinistre, Malik Sankhon, président de la Caisse nationale de sécurité sociale, Balla Samoura directeur des unités d’intervention de la gendarmerie, Damantang Albert Camara, ministre de la sécurité sont rendus sur les lieux. Cette façon de compatir à la douleur des victimes a fait réagir nombre d’autres Guinéens qui ont dénoncé deux poids deux mesures, du fait que les victimes sur l’Axe n’ont pas eu cette compassion.
Le FNDC a publié un communiqué dans lequel il a nié toute responsabilité dans ces actes, a réitéré que lui prône la non-violence.
Bah Oury dénonce : « Il est manifeste que des forces malintentionnées cherchent à semer la zizanie entre les communautés ethniques en suscitant des conflits entre peul-malinké. Les véhicules calcinés à la casse à Madina en marge des manifestations relèvent de cette stratégie. Evitons ce piège ».
Etienne Soropogui estime que l’incendie de véhicules à la Casse est un gros montage. « La stratégie depuis le début de la contestation, a consisté à tout faire, mais alors, tout faire pour isoler la composante peulh, de la communauté nationale. C’est quand même pathétique que les autorités d’un pays dont la vocation est de travailler à l’unité, soient celles qui font tout pour diviser les Guinéens ».