Le 30 janvier 2020, a été décrété Journée mondiale des maladies tropicales négligées, MTN à Abu Dhabi à l’occasion du Forum « Reaching the Last Mile ». Ce sera une première, il n’existait jusque-là, aucun événement majeur de plaidoyer spécifiquement dédié aux maladies tropicales négligées permettant de sensibiliser le public sur la gravité des MTN, les moyens de prévention et de traitement.
Cette journée mondiale vise à mobiliser la société civile, les leaders communautaires, les spécialistes de la santé publique et les décideurs politiques qui travaillent dans le contexte des maladies tropicales négligées autour d’un objectif commun : vaincre les maladies tropicales négligées définitivement et partout dans le monde.
Plus d’un milliard et demi de personnes malade à travers le monde, l’Afrique abrite 39% des malades et « tous les pays d’Afrique subsaharienne sont endémiques à au moins une MTN. Chez les enfants, ces maladies entraînent la malnutrition, des troubles cognitifs, un retard de croissance, des déformations physiques et l’absentéisme scolaire. Chez les adultes, la douleur de la maladie et les difformités entrainent une invalidité ».
Depuis la signature de la déclaration de Londres en 2012 et l’élaboration de la feuille de route de l’Organisation mondiale de la Santé 2021-2030 sur les MTN, les actions contre ces maladies se sont amplifiées et des progrès considérables sont acquis. Les MTN, au nombre de 12 : l’ascaridiose, l’ulcère de Buruli, la maladie de Chagas, la dracunculose, la maladie du sommeil, la Leishmaniose, la lèpre, la filariose lymphatique, l’onchocercose, la bilharziose, le trachome, et la trichocéphalose son des maladies dévastatrices. Sauf qu’il y a des raisons d’être optimiste. La plupart d’entre elles peuvent être évitées, voire éliminées, grâce à un meilleur accès à l’eau potable et à de meilleures conditions de logement et d’assainissement. Pour dire simple, les MTN sont les maladies des pauvres.