La répression du régime a atteint des proportions jamais égalées, une trentaine de mort depuis le début de la lutte contre le changement de constitution en Guinée. Human Rights Watch et la France s’inquiètent de la violence qu’exercent les autorités sur la population.

Dans son dernier rapport mondial sur les droits humains, Human Rights Watch affirme qu’il y a une répression croissante des libertés de réunion et d’expression en 2019 en Guinée : « L’impunité pour les actes commis par les forces de sécurité en Guinée, surtout pendant les manifestations, est prioritaire pour le gouvernement. Donc on n’a presque pas d’espoir, si l’on est manifestant blessé ou tué, qu’il y aura des enquêtes crédibles et que les forces de sécurité responsables soient punis. Il y a un seul cas d’un policier ou gendarme, qui a été condamné pour la mort d’un manifestant en avril 2019. Donc, on voit un contexte qui risque de continuer à paralyser le pays et à mettre en danger de plus en plus la vie des Guinéens ».
De son côté, l’ancienne puissance coloniale, par la voix de Jean Yves le Drian, le ministre français des Affaires étrangères dit son inquiétude : « Nous sommes particulièrement soucieux de la situation en Guinée, et nous appelons à l’apaisement et nous sommes attentifs avec nos partenaires à l’apaisement en Guinée, c’est la situation la plus sensible aujourd’hui. L’engagement du président Alpha Condé à demander une réforme de la Constitution ne nous paraît pas être obligatoirement partagé ni par sa population ni par ses voisins ».
Cependant, Alpha Grimpeur n’a que faire des inquiétudes et de la montée en puissance de la violence. Hier déjà, il a pris le décret pour donner le coup d’envoi de la campagne électorale au compte des sélections législatives du 16 février. Pendant ce temps, le FNDC observe une pause et annonce la reprise de la résistance le 21 janvier. Ça promet !