L’USTG et dix centrales syndicales qui menaçaient d’aller en crève en solidarité avec le Syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée, SLECG, annonçaient une conférence de stress ce mercredi 26 février, pour bavarder sur leur menace de crève. En lieu et place, c’est le rebelle, Aboubacar Soumah, secrétaire gênant du SLECG, adjoint du dirlo de l’USTG, qui a causé avec les journaleux. Selon lui, les bouffe-la-craie observeront une pause, suite aux congés exceptionnels accordés aux élèves par le mystère de l’Education nationale. Toute chose liée aux scrutins du 1er mars : « Comme le ministre a suspendu toutes les activités dans ce département à cause de la situation politique, nous avons jugé utile de reporter les actions que nous voulions mener. Pour la circonstance, nous devions changer de stratégie au cas où le gouvernement ne nous appelait pas ».
Les congés forcés motiveraient certes le SLECG à surseoir à toute action, mais les bouffe-la-craie ne souhaiteraient pas que ses actions coïncident avec celles du Front national pour la défense de la Constitution : « Compte tenu du fait que le FNDC ait lancé son programme, nous ne voulons pas faire notre mobilisation au même moment, parce que nous sommes un syndicat apolitique. Notre revendication est purement syndicale. C’est pourquoi, nous avons jugé utile de renvoyer nos activités de revendication au 3 mars ». Aboubacar Sous-mat avoue, à demi-mot, que le mouvement est suspendu. Jusqu’au 3 mars : « Notre grève est subordonnée à la présence des élèves dans les classes. A partir du moment où le ministre a pris soin de fermer les classes, même si c’est une décision purement démagogique (parce que les élèves sont à la maison), nous aussi nous suspendons nos activités jusqu’au 3 mars. La grève reste maintenue. Elle reprend dès le 3 mars », affirme le Sous-mât du SLECG.
Rappelons que depuis près de deux mois, les bouffe-la-craie réclament une misère de 8 millions de francs glissants, comme salaire de base. Mais leur appel tarde à tomber dans de bonnes oreilles. En tout cas, le goubernement ne l’entend pas encore de cette oreille.

Yacine Diallo