Dans la nuit du 9 au 10 février, à Sonfonia-Gare 1, secteur 7, un incendie s’est déclaré aux environs de 1 heures du matin dans une maison de six chambres, dans laquelle dormaient dix âmes. Abdourahame Diallo (20 ans), El Hadj Alimou Barry (17 ans) et Mohamed Kabélé Bangoura (10 ans) ont perdu la vie dans cet incendie qui serait causé par un court-circuit, selon les témoins, a fait état de plusieurs blessés. Mamadou Saliou Diallo, frère d’Abdourahame Diallo, a pu se soustraire de l’incendie grâce à l’intervention du voisinage qui a cassé la fenêtre (protégée par un antivol) pour l’extraire avec sa femme. «C’est aux environs de 1 heure du matin que l’on a entendu des cris chez les voisins : au voleur ! au voleur ! Mais c’est enfin de compte que nous sommes rendus compte qu’ils ne crient pas au voleur, mais à l’incendie dans la maison. J’étais dedans. Je me suis levé pour ouvrir la porte de ma chambre, mais déjà la pièce était envahie de fumée. Mais directement, j’ai refermé la porte et ma femme s’est accrochée à moi, en cirant : est-ce qu’on va mourir ici ? J’ai fait signe à ceux qui étaient dehors, ils ont pris des cailloux pour casser l’antivol et moi, j’ai cogné de l’intérieur la fenêtre avec un bâton. En ce moment, le feu était déjà derrière mon armoire. Heureusement, on est sorti indemne par la fenêtre», explique Mamadou Saliou Diallo. Les sapeurs-pompiers, appelés dès le déclenchement de l’incendie (1 heure), n’ont pointé le nez qu’à 4 heures du matin, témoigne la famille et n’ont pas pu apporter grand-chose : éteindre les tôles sur le sol, tirer les corps des décombres, brûlés en partie.

A ce moment, Abdourahame Diallo, El Hadj Alimou Barry et Mohamed Kabélé Bangoura ont déjà été tués par le feu. Mais comment sont-t-ils morts ? «Mes frères sortent de leur chambre pour le salon, mais déjà ce lieu était envahi de feu et de la fumée. Ils se sont retournés dans la chambre. Abdourahame Diallo a pris le temps de porter des chaussures fermées. Dans le petit magasin, il avait vu un petit trou accès au dehors, mais un morceau de bois de la charpente est tombé sur lui et il est mort sur le coup. El Hadj Alimou Barry est tombé au salon, lui aussi c’est une partie de la charpente qui s’est écroulée sur lui. Mohamed Kabélé Bangoura, lui, a tourné en rond dans la maison, sans trouver quelqu’un. Ensuite, il est venu se réfugier derrière les canapés où il a été tué par le feu », répond M. Diallo.
A l’image de Pépé Gomou, nombreux hommes et femmes se sont démenés pour éteindre le feu et éviter sa propagation chez le voisinage. «On s’est aperçu que le feu et la fumée dégageaient de la maison lorsque nous nous sortions de chez nous. Les femmes ont apporté beaucoup de l’eau. On a enlevé les tôles les plus proches des autres maisons pour éviter la propagation du feu. Mais la question que l’on s’est posée, est-ce qu’il y avait des survivants dans cet incendie. Beaucoup de personnes ont été blessées. Le danger, c’est que le feu est parti de la porte, il n’y avait point d’issue. En plus, il y avait de la panique, ce qui a causé beaucoup de peur», a expliqué M. Gomou. Les blessés avaient été évacués au Centre médical communal (CMC) de Ratoma et les corps à la morgue.
Yaya Doumbouya