En conférence de stress le 4 mars à Cona-crimes, le Front national pour la défense de la Constitution (FNDC) compte battre le pavé demain 5 mars sur toute l’étendue du territoire. Dans la capitale, cette marche «pacifique» partira du rond-point de la Tannerie à l’esplanade du Palais du peuple suivant le tracé de l’autoroute Fidel Castro: Aéroport-Dabondy-Madina et Moussodougou. Le FNDC entend faire une mobilisation «sans précédent». L’objectif, selon Ibrahima Diallo, le chargé des opérations, est de mobiliser deux millions de personnes dans les rues de Cona-cris. « Au regard de l’adhésion des populations aux idéaux et principes de notre combat, il est impossible de contenir tout ce monde-là dans un espace autre que celui de l’esplanade du Palais du peuple ». Selon lui, les communes de Matoto, Matam et Kaloum ont déjà reçu leurs lettres d’information. Mais il s’est bien gardé de donner de détails si elles sont favorables à la tenue de la marche dans leurs communes respectives ou non. Le FNDC s’est contenté d’affirmer aux journaleux trop curieux, qu’il a respecté la procédure en la matière. Ibrahima Diallo a indiqué qu’ils ont préparé deux mille jeunes qui vont agir «en concert avec les services de maintien d’ordre pour assurer la sécurité des marcheurs et permettre à ceux qui ne sont pas concernés de vaquer normalement à leur occupation.»

Sékou Koundouno, le chargé de stratégie au sein du Front, a invité les citoyens à cette marche qu’il considère des «funérailles du coup-d’état constitutionnel. Les citoyens seront demain avec le cercueil pour aller enterrer définitivement ce rêve diabolique. Cette marche va exiger le départ du Président Alpha Condé du pouvoir pour haute trahison. Arrêtez toute activité pour se mettre dans la rue afin que nous puissions consolider les acquis démocratiques qui sont en train d’être mis en déroute par l’actuel régime.» M. Koundouno demande «humblement» aux forces de sécu-raté de rester dans l’esprit républicain, car, argumente-il aucune loi au monde ne reconnaît une police ou une gendarmerie militante.

«C’est une occasion pour tous ceux qui étaient dans la résignation, dans la peur d’être violentés ou touchés de sortir pour exprimer leur ras-le-bol face à ce coup-d’état constitutionnel. L’international soutien cette lutte à 100 %. C’est aux Guinéens de se lever et de prendre leur destin en main pour qu’il y ait enfin une alternance assurée », conclut Bailo Barry, un autre FNDCsard.

Yaya Doumbouya