L’appel à manifester ce 5 mars, lancé par le Front national pour la défense de la Constitution (FNDC), n’a suscité aucun engouement à la Tannerie, point de depart de la marche. Le FNDC qui voulait braver l’interdiction de marcher des autorités communales, n’a pour le moment drainé que deux manifestants, dont l’un habillé en rouge (couleur du mouvement), campé à quelques dizaines de mètres du ront-point, à 9 heures. Mais repartis depuis. Autour du carrefour, se tiennent aux aguets bidasses et flics.

A 10 heures, un jeune coiffé d’un bonnet du FNDC, a été arrêté par les flics tout près du campement des journaleux. Le marché de la Tannerie grouille de monde. Les étalagistes, les marchants ambulants et autres ciroyens vaquent à leur occupation. Par contre, au marché de Matoto boutiques et magasins sont restés fermés. Seul le marché de condiments est ouvert, ainsi que des échoppes à l’intérieur dudit marché. A Cosa pareil, où la circulation demeure paralysée. ” Tout est fermé depuis le matin et la circulation est fluide. Je suis chauffeur, mais mon taxi est garé parce que je n’ai pas moyen de travailler. J’ai peur que l’on détruise mon véhicule. Tout ce monde-là, des travailleurs, n’ont pas pu se rentre à leur boulot. Ils sont là pour observer ce qui se passe. Cette situation ne nous arrange pas, parce que nous vivons au jour le jour”, regrette Souleymane Bah.

Yaya Doumbouya