Cona-cris a enregistré, ces deux dernières semaines, les premières pluies. L’occasion pour la capitale de rappeler à ses habitants, surtout le fameux mystère de l’Assainissement et de l’Hydraulique, qu’elle est dans une situation d’insalubrité hors norme.
Cette semaine, plusieurs parties de Cona-cris étaient méconnues, tant la pluie qui s’est abattue les a défigurées. En faisant resurgir les ordures qui somnolaient dans différents caniveaux. C’est le cas notamment du tronçon Wanindara-Enco5 sur la route Leprince, où le terre-plein et les caniveaux sont jonchés de montagnes d’immondices. Faute de bacs à ordures, comme c’est le cas sur le tronçon Enco-5-Cosa-Koloma-Bambéto-Hamadallaye de la même autoroute.
A défaut d’un point de regroupement des ordures, les habitants le long de l’autoroute Leprince amassent les leurs sur le terre-plein. Ceux qui sont chargés de la collecte passaient les ramasser. Seulement voilà ! Depuis des semaines, ce n’est plus le cas. Les ordures s’entassent et plus personne ne vienne les ramasser. Cette situation commence à agacer les riverains.
«C’est vrai que ce sont les citoyens qui mettent les ordures ici, mais nous n’avons pas l’habitude de les voir pendant une longue durée. C’est comme si l’Etat nous a oubliés », balance Thierno Boubacar Barry. Dans cette zone, d’aucuns accusent les commerçants établis le long de la route et ceux du marché d’Enco5. Un commerçant réfute cette allégation : « Les gens peuvent se permettre de raconter n’importe quoi. Mais nous ne sommes pas responsables de cette saleté. D’ailleurs, nous payons de l’argent à l’Administration du marché pour qu’on ramasse les ordures devant nos boutiques, mais il n’en est rien. Le pire dans tout cela, c’est qu’on dépose les ordures généralement la nuit. La nuit, les magasins sont fermés, le marché est fermé. C’est à l’État de prendre sa responsabilité ».Un poing, c’est doux !
Au marché d’Enco5, le bureau du marché est fermé, Covid-19 oblige. La situation qui prévaut entre la T5 et Enco5 contraste avec celle du tronçon Enco5-Cosa. Là, il n’y a pratiquement pas d’immondices. Les éboueurs ont pris la peine de les ramasser jusqu’au niveau du rond-point d’Enco5. Pendant ce temps, les habitants du tronçon Wanindara-Enco5 vivent dans la saleté. Papa le Colis du GRUP, boss du département l’Assainissement et ses cadres (en bois) sont muets comme des carpes.
Les maladies liées à l’insalubrité ne devraient pas renforcer la pandémie du coronavirus avec la saison des pluies qui pointe du nez.

Yacine Diallo