Dans la nuit du 30 avril au 1er mai à Kissidougou, Diali Traoré, journaleux de la radio privée Niandan FM, a été agressé et blessé à la tête par des inconnus dans la commune urbaine de Kissidougou, région administrative de Faranah. Le scribouillard a été attaqué à coups de pierres aux environs de minuit, à quelques mètres de sa radio, alors qu’il rentrait chez lui, rapporte notre con(.)frère, guineematin. «J’avais quitté la radio pour rentrer chez moi, quand je suis arrivé au quartier Sogbè 1, des individus m’ont lancé des pierres. Touché à la tête, je suis tombé en syncope », raconte la victime. Des passants l’ont transporté à l’hosto préfectoral de Kissidougou, pour des soins. Vers minuit, Diali Traoré a retrouvé sa famille.
Il croit savoir pourquoi on l’en veut : « Depuis quelques jours, on dénonce les comportements et les agissements de certains jeunes du quartier Sogbè qui jettent des pierres sur les agents des forces de l’ordre lors des patrouilles visant à faire respecter le couvre-feu décrété par le chef de l’Etat, afin de stopper la propagation du coronavirus. Peut-être que c’est à cause de cela que les jeunes m’ont attaqué », a-t-il expliqué, sans évoquer une quelconque plainte contre X.
L’agression des journaleux est fréquente en Guinée. Le régime du Prési Alpha Grimpeur joue à toutes les manœuvres pour museler la presse. Plusieurs journaleux critiques du régime ont fait l’objet d’une arrestation et d’un bref séjour derrière les barreaux. Le classement 2020 de Reporter Sans Frontière (RSF) sur la Liberté de la presse ne surprend guère. La Guinée occupe la 110ème place mondiale, perdant ainsi 3 places par rapport à l’an dernier. Hop-là !

Yaya Doumbouya