Le 29 mai à Cona-cris, Alya Diaby, le prési de l’Institution nationale indépendante des droits de l’Homme, INIDH, a exigé un préalable au Front national pour la défense de la Constitution, FNDC, pour espérer voir leurs militants recouvrer la liberté. «Pour le cas des détenus du FNDC, nous aurions été plus à l’aise si cette organisation n’avait pas déclaré qu’elle ne reconnaît ni la Constitution, ni les institutions. Si cette déclaration était retirée, nous serions bien placés pour défendre leur cause. Il y a ce préalable qui est un minimum qui n’est pas mince», a-t-il affirmé. L’annonce a été faite à la faveur de la remise d’une lettre-réponse au Conseil national des organisations de la société civile guinéenne, CNOSC-G, dans le cadre d’un plaidoyer en faveur de la libération des détenus du FNDC. L’institution entend faire abdiquer le FNDC, à l’amener à trahir sa cause et à piétiner ses valeurs qu’il a défendues jusque-là, au prix des tueries, intimidations, arrestations, kidnappings. Excusez du peu !
Si la libération d’une quarantaine des militants du FNDC arrêtés et détenus un peu partout dans le bled est conditionnée à la reconnaissance de la nouvelle Constitution, les détenus n’auront que peu de chance pour rejoindre leurs familles. Puisque le Front a réitéré haut et fort sa détermination à combattre les promoteurs d’une nouvelle constitution et d’un pouvoir à vie en Guinée.
D’autant que Alya Diaby a réaffirmé : «Nous demandons aux autorités d’examiner et d’élargir le cas de plus grand nombre possible de personnes arrêtées pour des faits de manifestations politiques. Cela dit, il nous est difficile de plaider pour des personnes criminelles, ou des gens qui sont déjà condamnés pour crime ou qui sont accusés pour crime. Pour ceux qui sont condamnés, il faut que les procédures judiciaires continuent. Pour ceux qui sont en train d’être jugés, nous demandons que l’on accélère les procédures pour suivre les voies d’un procès équitable ».

Yaya Doumbouya