Le Premier ministre, Don Kass a bégayé sur la phase II du plan de riposte contre la Covid-19, le 23 juin. Ce plan, comme le premier, sera composé d’un volet sanitaire, social et économique. La gratuité de l’eau, de l’électricité, reconduite jusqu’à septembre, le paiement de la redevance sur les droits de douane à l’importation du riz, du sucre, du lait, de l’huile et l’oignon suspendu.
Voici l’essentiel de la phase II du plan de riposte à la Covid-19
Sur le plan sanitaire, la phase II prévoit la prévention et le dépistage seront poursuivis, étendus et intensifiés. Dans la perspective de la réouverture prochaine des classes, les établissements scolaires et universitaires seront désinfectés, des kits de protection sanitaire seront fournis de même qu’aux lieux de culte à l’intérieur du pays. Les marchés seront périodiquement fermés pour le nettoyage et la désinfection, les administrations et les entreprises feront l’objet d’un dépistage systématique. Et les projets de recherche scientifique seront encouragés et soutenus financièrement par le gouvernement. Tout cela va coûter, 150 milliards de francs guinéens pour les trois mois à venir.
Sur le plan social, l’Agence nationale d’inclusion économique et sociale (ANIES) va transférer 250 000 francs guinéens à chacun des 240 000 ménages par mois. Ces transferts seront accompagnés de distribution de vivres aux foyers communautaires infectés. La gratuité de l’eau, de l’électricité et des transports publics (bus et train) est reconduite jusqu’à septembre 2020 ; le paiement de la redevance sur les droits de douane à l’importation pour les denrées de première nécessité (riz, le sucre, le lait, l’huile et l’oignon) est suspendu jusqu’à la fin de l’année. Même qu’une réserve de sécurité alimentaire sera créée pour parer tout risque de crise d’approvisionnement entre août et septembre 2020 ; les droits de douane applicables à l’importation des produits de pêche sont suspendus, à l’exception de la RTL et un programme d’importation de 6 000 tonnes de poissons congelés va être mis en œuvre sous l’égide du ministère chargé de la pêche et de l’économie maritime pour résorber le déficit projeté ; Les taxes frappant les contrats d’assurance santé et d’assurance vie seront réduites et les primes d’assurances sur la vie seront désormais déductibles de l’assiette imposable au titre des années 2020 et 2021 ; L’inclusion financière sera encouragée par la facilitation de l’accès du plus grand nombre d’usagers aux services financiers digitaux ;
Sur le plan économique, l’État a décidé de supporter 50% des charges fiscales reportées en phase 1 pour les secteurs du tourisme et de l’hôtellerie, ainsi que les factures d’eau et d’électricité des établissements de ces secteurs économiques ; pour le secteur du tourisme encore, l’effort de règlement des arriérés de l’Etat vis-à-vis des agences de voyage sera poursuivi. Les entreprises du secteur de l’hôtellerie et du tourisme verront réduites de moitié le montant de leur contribution foncière unique et de leur patente, en contrepartie du renouvellement des contrats de travail en cours. Des subventions seront accordées aux institutions de microfinance, à travers le fonds d’appui aux Groupements d’intérêt économique (GIE) ; toutes les entreprises seront exonérées du paiement de la taxe d’apprentissage jusqu’à la fin de l’année 2020, à condition qu’elles s’engageant pour toute la période à conserver leurs effectifs et à leurs payer au moins 70 % de leur salaire nominal d’aujourd’hui ; l’Etat veillera à la libre circulation des marchandises sur le territoire national afin de garantir la stabilité des prix à la consommation. C’est pourquoi des laissez-passer spécifiques continueront à être délivrés aux transporteurs qui acheminent les vivres et les matériaux de construction à Conakry et à l’intérieur du pays, sous la responsabilité des ministères chargés de la défense et de la sécurité. Des primes au personnel de santé et les forces de sécurité.
Oumar Tély Diallo