Les histoires de suicide se succèdent mais ne se ressemblent pas ! Mardi 9 juin, à Néguéya dans la préfecture de Dubréka, le corps d’une jeune fille de 15 ans a été découvert pendu dans sa chambre au domicile familial. Madjouba Koma, élève de 5ème année à l’école primaire de Néguéya était orpheline de mère. Elle vivait avec son oncle maternel depuis la disparition de sa maman. L’éducation de la petite Koma aurait été confiée à dame Maimouna Sylla, la deuxième épouse de l’oncle. Malgré le contrôle strict dont est l’objet, la petite n’a pu s’empêcher de se livrer aux “bêtises”.
Selon des informations recueillies auprès d’un proche de la famille, Madjouba Koma se serait pendue après que sa famille « a découvert la vérité sur sa virginité. » Le samedi 6 juin, la fille est rentrée à la maison à 1 heure du matin avec un téléphone portable en main. Ce que sa tutrice n’aurait pas vu d’un bon œil. Elle lui aurait crié dessus pour lui faire comprendre qu’elle était sur une mauvaise voie. Après l’avoir grondée, elle aurait confisqué le téléphone qu’elle aurait rendu. Le dimanche 7 juin, la petite serait ressortie pour ne rentrer que tard la nuit C’est à ce moment que sa tante a fait appel à un médecin « pour vérification. » Le médecin révèle que la petite a été bel et bien déflorée En colère, la tante l’a grondée avant de se rendre au marché. » Elle rappelle que la petite serait venue du village pour éviter de sombrer dans la débauche « comme ses sœurs. » C’est pourquoi, « son père l’a confiée à son oncle pour qu’elle ait une meilleure éducation que ses frères et sœurs du village. Mais malheureusement, son oncle dit qu’il a raté sa mission qui était celle de rendre heureuse la fille de sa sœur ».
Une autre version de l’histoire !
Sur le site mediguinee.Com, Issiagha Camara quant à lui, balaie d’un revers de la main les témoignages précédents. Pour lui, Madjouba s’est suicidée pour une autre raison : « Je suis un des oncles de la petite. Tout ce que les gens racontent est faux. Elle ne s’est pas suicidée à cause de cette histoire de sexe. La veille de son suicide, mon frère qui est son tuteur légal, l’a vue avec un téléphone qu’il ne lui avait pas offert. Il lui a demandé comment elle avait fait pour se le procurer puisqu’il ne lui avait offert aucun portable. La petite n’a donné aucune justification. Enervé, mon grand frère l’a battue pour qu’elle lui montre le propriétaire du téléphone. Tous les efforts, toutes les pressions dans ce sens auront été vain. Mon frère lui a retiré le portable en la punissant ».
Madjouba Koma a été inhumée jeudi 11 juin à 13 heures, au cimetière de Néguéya.

Rappelons qu’en début de semaine, un autre jeune s’était donné la mort par pendaison au quartier Wanidara, dans la commune de Ratoma.

Marguerite Mara