Le 3 juillet, les corona dépités  ont adopté à la majorité écrasante selon Amadou Damaronrond, prési de l’Assemblée Nationale, les lois organiques sur la HAC (Haute Autorité de Communication),  la Cour Constitutionnelle et le Conseil Economique et Social devenu Conseil Economique, Social, Environnement et de la Culture. Naturellement, les Corona dépités qui applaudissent pour mine de rien ne feront que lever puisque l’Assemblée est quasi monocolore.

Le nouveau texte sur la HAC qui comporte désormais 59 articles, a connu plusieurs amendements et « innovations ». Il s’agit notamment du passage du nombre des membres de la HAC de 11 à 13, avec l’introduction d’un secrétaire général, chef de service administratif sous l’autorité du président, la réintroduction de l’âge minimum de 35 ans pour être membre de l’institution, le quorum est maintenant 9 pour siéger. Le réaménagement des conditions de délivrance et de retrait des agréments d’exploitation des médias audiovisuels ainsi que des conditions d’attribution et de retrait de fréquences à ces médias.

Dans la nouvelle loi sur la Cour Constitutionnelle, c’est le Président de la République qui nomme le président de la Cour. De nombreux corona dépités ont exprimé leur inquiétude face cette situation. Même si un dépité clame que  l’indépendance, c’est dans la tête du magistrat. Damaronrond Cas-marrant, «le souverainiste», a appelé les honorables à ouvrir les yeux. Puisque selon lui, chaque peuple doit avoir ses propres lois au lieu de les importer ou être conformiste aux lois occidentales. D’où, pour lui, le problème de l’indépendance du magistrat ne se pose pas. La nomination du président de la Cour Constitutionnelle par le Président de la République n’est pas péril en la demeure. Il prend comme exemple les Etats-Unis, où selon lui, la composition de la Cour est faite de sorte que le camp des républicains a 5 membres et les démocrates ont 4 et c’est le Président de la République qui les nomme. La réplique d’Abdoulaye Kourouma, dépité assis sur le banc des opposants, n’a pas tardé. Celui-ci a rappelé le fait qu’aux Etats Unis, les institutions sont fortes. Et que là-bas, le Président de la République n’a pas  fait sauter un président de la Cour Constitutionnelle pour falsifier la Constitution et s’octroyer un troisième mandat. Toute allusion à Kelefa Sall est une fiction. D’ailleurs, le dépité tout bouillant a été éjecté de son poste de sixième secrétaire à l’Assemblée Nationale.

Le CES (Conseil Economique et Social) a changé de dénomination pour devenir Conseil Economique, Social, Environnemental et de la Culture. Cela, pour dit-on, prendre en compte tous les aspects de la vie sociale et économique du pays. Les membres de l’institution passent de 45 à 55 pour permettre d’introduire le patronat, et faire participer les Guinéens de l’extérieur.

Ibn Adama