Le rôle des coordinations régionales dans l’entre deux tours de l’élection présidentielle de 2010 avait été très déterminant dans la conquête du pouvoir. Au-delà des accords politiques entre les acteurs, les démarches ont été menées par les différentes coordinations afin d’influencer l’issue du scrutin final. On se rappelle bien les déclarations du doyen Facinet Touré qui accusait les sages de la Basse Guinée qui ont donné les consignes de vote en faveur du candidat du Rpg arc-en-ciel.
Depuis cette révélation, certains cadres véreux n’ont jamais cessé de manipuler cette coordination comme moyen de se maintenir aux affaires. Le seul critère de longévité au sein de l’équipe gouvermentale résulte du maintien de cette région dans le camp de la mouvance. C’est pourquoi, après 2010, nous avons assisté à la création de plusieurs associations et coordinations de la Basse Guinée à savoir : Cobag, Union de la Basse Guinée, Basse Guinée- Santé, Udibag…
Cette floraison de mouvements, démagogues pour la plupart, est l’expression de cette basse intellectuelle et du mercantilisme politique au seul service du Pr. Alpha Condé. Depuis trois semaines, des tentatives sont initiées pour contrer l’initiative du Kountigui Elhadj Sékhouna Soumah de réunifier toutes ces coordinations en enterrant la hache de guerre et en prenant son bâton de pèlerin afin de démarcher les Kountigui, El Mamoudou Soumah, Sounah Yansané et Facinet Touré. Pour qu’enfin, la main dans la main, cette unité perdue depuis 2010 soit consolidée. Suite à cette initiative exceptionnelle et historique, ces cadres cherchent coûte que coûte à sacrifier cette unification, car l’union des trois Kountigui ne soutiendra pas le 3ème mandat.
Ce groupe de cadres comprend, dit-on, le Premier Ministre Kassory Fofana, Kiridi Bangoura, Cheick Taliby Sylla, Moalim Touré, Malick Sankhon, Capi Camara pour ne citer que ceux-là. Nous autres, cadres ressortissants, devons prendre conscience pour neutraliser ces assoiffés du pouvoir qui ont vendu notre région et nos suffrages à Alpha Condé, juste pour préserver leurs intérêts égoïstes et sordides. En réalité, ces cadres affairistes n’ont rien fait pour cette région.
En 10 ans la préfecture de Forécariah a gardé la primature, mais, la route de la préfecture est une hécatombe. Les digues de protections de Kakossa, Kabac et Fanyé ont cédé au poids de l’eau de mer. Malgré la présence des gens comme Oyé Guilavogui, Cheick Talibé et Dovral Doumbouya, la route de Kindia n’existe plus. La présence de Mathurin Bangoura, Zenab Pharel, Kerfala Camara. Amirou Conté…n’a pas changé le visage de Boffa. En dépit de la présence d’Amara Somparé, d’Isto Keira, Boké est toujours pauvre alors que les milliards tirés de la bauxite sortent depuis 10 ans. Aujourd’hui, il n’y a pas de routes, encore moins d’infrastructures sociales.
Pourquoi, nous devons laisser des cadres égoïstes et méchants sacrifier notre espoir d’unifier nos coordinations pour en faire une seule comme le Fouta, le Manding et la Forêt ? Notre responsabilité historique est de résister face à ce clan pour le bonheur et la prospérité de notre région, pour notre dignité et notre respectabilité dans une Guinée réconciliée avec elle-même.

Oumar Yattara, sociologue