Dans 11 mois, en juin 2021, Fatou Bensouda, la procureure générale de la Cour Pénale Internationale, devra quitter son poste à la Haye. Depuis le mois d’août dernier, cinq experts ont été sélectionnés pour trouver l’oiseau rare appelé à remplacer la Gambienne. Ceux-ci ont dû travailler d’arrache-pied et ont publié le 1er juillet, la liste des quatre professionnels qu’ils ont présélectionnée. Ce sont Morris Anyah, du Nigéria ; Susan Okalany, d’Ouganda, Fergal Gaynor, d’Irlande, et Richard Roy, du Canada. Au mois de décembre prochain, les Etats-parties choisiront le futur patron ou la future patronne de la Cour Pénale Internationale.
Comme Luis Moreno Ocampo qu’elle avait remplacé, Fatou Bensouda rejoindra sa Gambie natale, à moins qu’elle ne choisisse d’aller planter ses choux ailleurs. Dans tous les cas, elle laissera les Guinéens sur leur faim, avec le goût amer de l’inachevé. On peut affirmer sans risque de se tromper que le procès des massacres du 28 septembre 2009 ne se tiendra pas avant le départ de Dame Fatou et il est très peu probable que celle-ci exerce les pressions nécessaires pour arriver à une solution, le régime d’Alpha Condé ayant toujours le pied sur la justice guinéenne. Le procès du 28 septembre ne sera donc pas pour demain.