Dans la soirée du vendredi 10 juillet, aux alentours de 22 heures, des quidams en cagoule ont fait irruption à la pharmacie Wargalan, Hamdallaye-Concasseur et ont tiré sur Boubacar Diallo, un des pharmaciens et sur le vigile.
Etudiant en 5è année pharmacie, le jeune Boubacar Diallo, 26 ans, est originaire de la sous-préfecture de Dogomet, préfecture de Dabola. Ibrahima Sory Diallo témoin de la scène, raconte à nos confrères de Guineematin : «C’était aux alentours de 22 heures. Trois personnes encagoulées et armées sont descendues d’une moto et sont entrées nous trouver dans la pharmacie. Le gardien était posté dehors. Les malfrats nous ont dit de leur donner tout l’argent que nous avions, sinon ils vont nous tuer. Nous leur avons dit qu’ils pouvaient tout prendre, mais de nous laisser en paix. Ils ont ouvert le tiroir où on avait l’habitude de mettre la recette. Ils l’ont vidé. Il y avait un autre comptoir en bas, dans lequel il y avait les papiers. Nous leur avons dit qu’ils peuvent l’ouvrir ; mais, il n’y a pas d’argent là-dedans. Ils l’ont ouvert et effectivement, il n’y avait rien. Ils nous ont envoyé au fond de la pharmacie avant de couper le courant. Il y avait une caisse où on rangeait les factures ou quelquefois l’argent de la recette du jour jusqu’au lendemain pour pouvoir l’envoyer à la banque. Cette caisse était fermée, ils nous ont demandé la clé, nous leur avons dit que nous ne l’avions pas, le patron est rentré avec elle. Mais ils voulaient à tout prix l’ouvrir. C’est dans ce forcing que l’un des bandits qui avait une PMK a tiré sur le gardien. Mon ami, Boubacar Diallo, voulant tenir le gardien pour ne pas qu’il tombe, a lui aussi reçu une balle au cœur, à bout portant. Le malfrat pensait que mon ami voulait se jeter sur lui puisqu’il faisait sombre ».
Transporté d’urgence au Centre médical communal de Ratoma, Boubacar Diallo n’a pu survivre. C’est le décès qui a été constaté. Le corps a été envoyé à la morgue de l’hôpital Ignace Deen. La BRB, la Brigade de répression du banditisme, s’est transportée sur les lieux pour les enquêtes, puis à l’hôpital Jean-Paul II où se trouve le vigile blessé, pour l’interroger. Lui a survécu.

Oumar Tély Diallo