Sidya Touré, président de l’UFR, a quitté Conakry pour Abidjan dans la matinée du lundi 13 juillet pour prendre part aux funérailles du Premier Ministre de Côte d’Ivoire, feu Amadou Gon Coulibaly, emporté le 8 juillet dernier en plein conseil des ministres par une crise cardiaque. À un moment donné, Sidya Touré, Gon Coulibaly et le président ivoirien Alassane Ouattara ont constitué à la tête de l’Etat ivoirien, une équipe efficace et soudée qui a pu sortir le pays de Nana Houphouët-Boigny de l’ornière. Le 13 juillet, le Gouvernement de Côte d’Ivoire a donc affrété un avion pour permettre à Sidya Touré, le président de l’UFR, de faire le voyage d’Abidjan en vue d’assister aux obsèques. Mais il s’en est fallu de peu que l’ancien Haut Représentant du Chef de l’État guinéen ne reste cloué à Conakry, faute d’autorisation pour l’avion d’atterrir dans la capitale guinéenne. Les frais d’atterrissage ont finalement été fixés à trois mille dollars, soit dix fois ce qu’une telle opération avait l’habitude de coûter.

Au cours des pourparlers qui auraient dû se circonscrire à Gbessia, l’intervention de Sékhoutouréya a dû inspirer la milice Facebook du pouvoir qui a vu dans l’opération un geste magnanime du Président Alpha Condé. Imposant à Sidya deux retours consécutifs : après celui d’Abidjan, il devra obligatoirement retourner à la Mouvance pestilentielle. Autant dire que le patron de l’UFR devait participer plutôt à deux enterrements successifs, celui de Gon Coulibaly et, politiquement, le sien propre. Sans aucune autre forme de procès. Sidya à la Mouvance, c’est purement et simplement sa mort politique. Renseignements pris, il n’en est rien. Après l’embarquement de Sidya, Facebook changea de délires, mais pas de cible.