Les examens de sortie des écoles techniques et professionnelles de Guinée ont démarré le 3 août. Ils seront bouclés en six jours. Mais cette année, un phénomène inédit, ou du moins extraordinaire, a surpris plus d’un. En fait, les copies de l’examen théorique ont été dérobées, le 10 août pendant qu’on les convoyait de Mamou à Conakry, où elles devaient être corrigées. Conséquences, l’examen théorique, au Centre de Mamou a été annulé. «Le convoi s’était arrêté pour dîner, c’est suite à cela que les voleurs ont emporté le colis en pensant que c’était de l’argent», rapporte un confrère. Le pick-up qui convoyait les copies aurait été attaqué à Tamagaly, dans la sous-préfecture de Konkouré, par des individus qui restent pour le moment introuvables. Mamadou Barry, l’inspecteur régional de l’enseignement technique et de la formation professionnelle, raconte : «On a commencé l’examen de sortie le lundi 03 août dernier, on a fini jeudi. Le vendredi, on a fait les colis. Le délégué de Labé est venu avec le pick-up de l’inspecteur régional de Labé. Ils ont pris les colis avec moi, ils sont partis. A mi-chemin, je ne sais où, on a dit que les cartons de Mamou ont été dérobés, ainsi que le sac de monsieur le délégué. Ensuite, je suis allé à Konkouré, j’y ai passé toute la journée de samedi, je n’ai vu aucune trace. Du coup, j’ai appelé le cabinet qui a dit qu’il faut reprendre l’examen dès lundi. Ils ont envoyé ce matin des sujets qui ont été lancé dans tous les centres.» Selon nos confrères de Kalenews.org, Thierno Souleymane Ndiaye, le maire de la commune rurale de Konkouré, s’en serait offusqué et aurait promis de déposer une plainte contre X «pour diffamation qui contribuerait à nuire la réputation de sa juridiction», car pour lui, «le vol n’a nullement eu lieu dans à Tamagaly.» Selon nos informations, aucune enquête n’a été annoncée pour l’heure et les voleurs demeurent introuvables.
Le lundi 10 août, l’examen de sortie, en sa partie théorique, a été repris, avec de nouvelles épreuves alors que c’est le même jour que devait se tenir l’évaluation pratique si les copies n’avaient pas été dérobées. C’est le département de l’Enseignement technique et de la formation professionnelle qui a ordonné la reprise de ces examens à Mamou.
«On n’est pas content. Car, ils nous ont été déjà évalués déjà. Reprendre les épreuves alors que les sujets ne seront pas les mêmes, c’est une injustice. Cela va nous causer de sérieux problèmes à la correction. Vraiment, on est déçus», regrette un candidat, interrogé par des confrères.

Yaya Doumbouya