Après plus quatre mois d’incarcération à l’hôtel cinq étoiles de Coronthie, Oumar Sylla dit Foniké Menguè, sera fixé sur son sort le jeudi 27 août prochain au tribunal de première instance de Dixinn. La phase des débats a été close vendredi par les plaidoiries des avocats de la défense. Ceux-ci ont plaidé non coupable et ont demandé au juge de renvoyer purement et simplement le responsable antennes et mobilisation du FNDC des fins de la poursuite.

 La veille, Sidy Souleymane N’Diaye, le procureur, bien à l’aise quand il s’agit de clouer au pilori les opposants au 3è mandat du Grimpeur (il a dit lui-même qu’il est un absolutiste quand il s’agit de poursuivre et de condamner les membres du FNDC,) a requis une peine d’emprisonnement de 2 ans et le paiement d’une misère de 30 millions de francs glissants à titre d’amende. À la fin des débats, Me Pépé Antoine Lama a décoché des flèches contre le parquet de Dixinn qu’il considère comme étant un spécialiste de montage de dossiers contre les opposants au 3è mandat : « Nous avons eu toute la latitude de démonter pièce par pièce les pauvres arguments développés par le représentant du ministère public pour montrer au peuple de Guinée que c’est un dossier vide, pauvre, qui ne comporte aucun élément probant. C’est un dossier monté de toutes pièces pour aboutir à un procès politique et une cabale contre les opposants au 3è mandat ».

Il explique que le parquet de Dixinn, chapeauté par le tout puissant pro-crieur de la roue-publique, Sidy Souleymane N’Diaye, n’a pas pu réunir toutes les conditions requises par les lois guinée-haines pour interpeller Oumar Sylla : « On a démontré par des arguments juridiques que les faits qui font objet de poursuites ne tiennent absolument pas la route. Nous avons démontré que les conditions d’établissement, par le parquet, des trois infractions opposées à notre client ne sont pas réunies. Nous avons confiance que le tribunal nous a entendus et nous espérons, à la prochaine audience, rentrer avec un Oumar Sylla, fiers d’avoir mené cette lutte avec conviction.»

Foniké Menguè est emprisonné, selon les inculpations que le parquet lui a collées, pour communication et divulgation de fausses informations, menaces, notamment de violence ou de mort, par la mise à disposition d’autrui d’informations de nature à troubler la sécurité publique. Il a été interpellé dans la matinée du vendredi 17 avril, après une intervention dans une radio de la place.

Yacine Diallo