Dr Aboubacar Oumar Bangoura, ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, a fait le bilan du département les 10 dernières années. Maitrise des effectifs, emploi des nouvelles technologies, recherches et tout et tout, sieur Bangoura applaudit ce bilan des mains et des pieds.

Le département se trouvait dans un trou, prétend-il et que le régime Grimpeur l’a remis sur pieds. « Le département était caractérisé par la faible maitrise des effectifs des étudiants, la faible utilisation des Technologies de l’Information et de la Communication dans l’éducation (TICE), la faible valorisation des résultats de recherches et d’innovation technologique et l’inadéquation entre les formations offertes et les besoins du marché du travail ».

Ce constat fait, le ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, dit-il, a élaboré un document en six axes : Amélioration de la gouvernance ; de l’accès et de l’équité aux études supérieures ; développement de la qualité ; développement des compétences et motivation du personnel ; renforcement du volume, de l’efficacité et de l’efficience du financement ; promotion de la coopération scientifique et technique.

Le ministère entend améliorer l’accès à l’enseignement supérieur, assurer l’équité et développer la qualité des enseignements, des apprentissages et de la recherche. A date, le département a réussi l’exploit du recensement biométrique des étudiants et du personnel d’encadrement ; la construction d’infrastructures et achat d’équipements de laboratoires : voies d’accès, forages, panneaux solaires, connexion internet, dortoirs pour étudiants à Labé, Boké et Faranah ; passage en grades supérieurs de 1 652 enseignants-chercheurs et chercheurs dont 258 de rang magistral ; amélioration du budget de l’enseignement supérieur. Le département s’engagé à mutualiser des compétences, créer l’académie des Sciences de Guinée, finaliser la bancarisation des bourses etc.

Sauf que façon terre à terre, le régime Grimpeur n’a pas convaincu. Par exemple, en 10 ans, il n’a construit en tout et pour tout que 6 669 salles de classes (5 446 au primaire, 1 223 au secondaire), chiffres du gouvernement guinéen. Aucune université. En Côte d’Ivoire c’est 30 621 salles de classe (pré-scolaires et primaires) 242 établissements secondaires, 7 établissements d’enseignements techniques, selon le gouvernement ivoirien. Une université construite à Man, quatre autres rénovées et agrandies. Une différence de 23 952 salles de classe. Y a pas match, way !