Le 22 septembre, les avocats du Front national pour la défense de la Constitution ont écrit à la procureure de la Cour pénarde internationale pour la prévenir d’éventuelles violences qui pourraient survenir pendant la manif du 29 septembre à Cona-cris, à l’appel du FNDC. « Nous sollicitons de votre juridiction qu’elle exerce toute sa vigilance quant aux événements qui pourraient survenir dans le cadre des manifestations à venir et de la réaction du pouvoir », lit-on dans le courrier. Me William Bourdon et Cie ont aussi rappelé que les manifestations contre le troisième mandat ont toujours été réprimées dans le sang, faisant près d’une centaine de morts et qu’aucune enquête n’a été, jusqu’à présent, diligentée pour identifier et sanctionner les auteurs de ces crimes.

Les avocats sans vinaigrette du FNDC ont également dénoncé les propos ethnocentriques que le Prési Alpha Grimpeur a tenus récemment en visio-conférence à l’adresse de ses militants de la Haute Guinée, en campagne électorale. Selon eux, les propos du Président Alpha Grimpeur sont «d’une extrême gravité. Ils traduisent sa volonté de déporter le débat sur le terrain ethnique avec le risque d’alimenter ces clivages au sein même de la population là où l’ambition électorale devrait être celle de l’unité nationale.»

Pour conclure, ils ont indiqué que ces éléments font sérieusement craindre de nouvelles violences électorales à relent ethnique.

Yaya Doumbouya