Le Collectif des organisations de défense des droits de l’homme en Guinée forestière a publié une déclaration ce 2 septembre pour condamner l’attitude du Gouverneur de Nzérékoré, Mohamed Égharé et le 1er visse-maire, Bangaly Bayo, pour avoir transmis le courrier d’un groupe de jeunes se réclamant de la jeunesse de Konia au Prési Alpha Grimpeur via le ministre Boureima Condé. Le courrier à caractère ethnique et communautaire a fait réagir nombre de Guinéens, d’où la condamnation du collectif qui réunit cinq organisations de défense des droits de l’homme dont l’OGDH.

Dans sa déclaration, le collectif s’est dit indigné de la partialité de Mohamerde Gharé et de Bangaly Bâillon dans la gestion des affaires administratives et politiques contraires aux principes directeurs qui fondent le fonctionnement de l’administration publique : neutralité, impartialité, service pour tous. Le collectif estime que l’attitude du Gouverneur constitue une remise en cause de sa propre déclaration quand il a pris ses fonctions : « Je ne serais pas l’otage d’une communauté, d’une religion » avait-il promis. Le collectif accuse le Gouverneur et le 1er vice maire de cautionner un document dont la teneur menace la paix et la quiétude sociale. Même que cette attitude « dangereuse » n’est ni plus ni moins qu’une violation de l’article 26 de la Constitution et l’article 25 de la loi portant Statut du fonctionnaire : « Quiconque occupe un emploi public ou exerce une fonction publique est comptable de son activité et doit respecter le principe de neutralité du service public. Il ne doit user de ses fonctions à des fins autres que l’intérêt de tous »…Tout fonctionnaire est tenu d’observer dans l’exercice de ses fonctions l’obligation d’impartialité et de neutralité. Il doit, dans l’exercice de ses fonctions, éviter tout agissement de nature à compromettre la dignité de la fonction publique ».

Le collectif condamne ces agissements de la part de ceux qui devaient servir de référence, garant de la défense des intérêts de tous les citoyens sans distinction. Le collectif demande au Prési Alpha Grimpeur et à son ministre de l’administration du trottoir, Boureima Condé, de rappeler le Gouverneur et le vice-maire à l’ordre et de prendre des dispositions pour apaiser les populations.

D’ores et déjà, la communauté Konia s’est désolidarisée du mémo dimanche 30 août. Gharé et Bangaly, eux, préfèrent prêter leur langue aux chats. Pour le moment.

Oumar Tély