Manifestants à Conakry

Le Prési Alpha Grimpeur a une nouvelle fois reconduit l’état d’urgence sanitaire pour un mois, du 15 septembre au 15 octobre. L’annonce en a été faite dans la soirée du 15 septembre. Peu après, des jeunes ont barricadé la transversale numéro 1, sur l’axe Hamdanlaye Concasseur, à Conakry, pour protester contre la décision. Ils ont brûlé des pneus, perturbé la circulation durant un bon moment. Il a fallu l’intervention des farces de l’ordre pour rétablir la circulation. Jusqu’aux environs de minuit on entendait des tirs d’armes automatiques dans la zone.

Selon les grognards, cette situation étouffe les citoyens : « Depuis le début de cette affaire, les choses ne font que se compliquer dans notre pays. Ceux qui travaillent la nuit se sont retrouvés au chômage à cause du couvre-feu. Nos lieux de récréations ont été tous fermés. A chaque fois, on attend la levée de l’état d’urgence sanitaire, mais le président prolonge la date. Le coût du transport a augmenté, tout est cher au marché. En général rien ne va plus dans le pays », explique  Namory Sanoh.

Dans la matinée, des citoyens ont soutenu la même thèse : « Hier, on attendait que le président lève l’état d’urgence. Même nos voisins ont fini avec cette affaire d’urgence sanitaire », lâche dame Zenab, au carrefour Bambéto. Quant à cet autre citoyen qui requiert l’anonymat, il estime que le Prési Alpha Grimpeur profite de cette situation sanitaire pour mener son projet de troisième « nambara ».

A rappeler que depuis le 26 mars, le président Alpha Grimpeur, a instauré un couvre-feu sur toute l’étendue du trottoir national. Tandis que nombres de pays voisins l’ont levé.

Kadiatou Diallo