Alors qu’il revenait du siège de son parti situé à Commandanyah où il avait pris part à la signature de l’acte de naissance de l’ANAD, Alliance nationale pour l’alternance et la démocratie, la nouvelle plateforme de soutien de l’UFDG, Ismaël a été interpellé samedi 26 septembre au soir par des agents cagoulés, lourdement armés, de la Brigade de Répression du Banditisme. Le vice maire de la commune de Matam a été interpellé près de son domicile de la Sig-Madina et conduit vers une destination inconnue sous le regard impuissant de jeunes qui se faisaient de plus en plus nombreux autour des Forces de l’ordre. Il aura fallu attendre la journée du dimanche 27 septembre pour qu’il soit clair qu’Ismaël Condé a été bien conduit à la maison centrale de Coronthie. On lui reprocherait un post « publié, puis décroché» sur sa page Facebook qui n’aurait pas plu en haut lieu. Le président de l’UFDG, Cellou Dalein Diallo, qu’il devrait rencontrer dimanche après-midi, a condamné «l’arrestation arbitraire et a exigé sa libération.»
A la limite, il n’est pas surprenant outre-mesure qu’Ismaël Condé ait été arrêté par la BRB dans cette période d’excès de démocratie que nous vivons sous le magistère d’un Professeur de droit. Il est devenu pratiquement criminel qu’un Condé démissionne du RPG, le parti du Président Condé pour aller tout droit tomber dans le Bureau Exécutif de l’UFDG, le Parti de Cellou Dalein Diallo. Surtout que M. Condé Ismaël avait osé expliquer au public les techniques diaboliques de communication utilisées par le RPG pour faire du leader de l’UFDG un ethno des plus indécrottables. Ce n’est d’ailleurs pas la première fois qu’il est conduit à la maison centrale de Coronthie. Mais cette fois-ci, il risque de ne pas s’ennuyer. Il va y rencontrer un autre Condé, Souleymane, celui-là, rentré des Etats-Unis pour créer son parti en vue de s’engager davantage dans le combat pour la liberté et la démocratie dans une Guinée qu’étouffe si vaillamment le Professeur Alpha Condé.