Une chose doit être claire: à chaque fois qu’on persécute des citoyens en raison de leur ethnie ou de leur appartenance réelle ou supposée à un parti politique, ils deviennent plus déterminés et plus attachés à celui qui est censé être leur leader. Il existe un précédent d’ailleurs dans notre pays. En effet, la répression qui a suivi le coup d’État manqué du 4 juillet 1985 et les rancoeurs qui en ont résulté constituent la principale raison qui a amené une grande partie de la communauté malinké à se reconnaître en Alpha Condé. Certains ne le connaissaient même pas et ne l’avaient jamais vu avant son retour en Guinée en 1991. Ils n’avaient été attirés que par son patronyme à consonance mandingue. Mais cela a été  largement suffisant pour qu’il soit considéré comme le libérateur. La persécution d’une communauté ne peut produire que l’effet inverse de ce qu’espèrent leurs adversaires.

MT