Le candidat de l’ANAD, Alliance nationale pour l’Alternance et la démocratie, Cellou Dalein Diallo, poursuit, ce 7 octobre, son offensive dans la région forestière. Avant de sortir de Guékédou où il a bénéficié d’une mobilisation grandiose hier mardi 6 octobre, il a fait le tour de la ville. Des visites de courtoisie à l’association des églises, à l’église catholique, aux représentants de la ligue islamique préfectorale, au patriarche. L’ambiance s’est tendue en face de la gendarmerie de Guékédou. Un gendarme a filé un coup de pied à un motard, giflé un chauffeur de la délégation. Un autre aurait retiré le téléphone d’un militant de l’UFDG. Un incident vite maîtrisé par les responsables de la gendarmerie et le service de maintien d’ordre de l’UFDG.
Direction Macenta, les bains de foule se maintiennent au top niveau à Tékoulo, à Kondébadou, à Gozombou. Il est allé dans les hauteurs de la sous-préfecture de Bofossou. L’atmosphère de deuil y est encore présente. C’est là qu’une femme a été égorgée au poste de police il y a quelques semaines. Les femmes de Bofossou ont demandé au patron de l’UFDG d’éradiquer » l’insécurité dans laquelle nous nous trouvons actuellement si vous êtes élu. Nous sommes avec vous aujourd’hui et demain ». Certains militants de Macenta attendaient dans la sous-préfecture de Balizia. Cellou Dalein Diallo est porté en triomphe au stade préfectoral de Macenta. » Nous vous assurons que vous allez gagner ces élections à Macenta. Nous dirons même que vous les avez gagnées. Nous nous engageons à voter pour vous et à protéger notre vote » déclare le fédéral de l’UFDG dans cette ville.
Comme à Maréla, Étienne Soropogui du mouvement Nos Valeurs Communes qui accompagne le candidat de l’ANAD dans la région forestière, a dit tout haut ce que de nombreux Guinéens disent tout bas du Chef de l’État.
« Nous sommes venus vous dire merci pour avoir compris que le mensonge ne développe pas un pays. Est-ce que les fausses promesses développent un pays ? Est-ce que vous êtes prêts à accompagner quelqu’un qui vous ment ?»
« Non » répond en chœur le public.
De son côté, le président de l’UFDG revient sur les fléaux du système Alpha : le chômage et la division. Il met l’accent sur la création d’emplois et la réconciliation, les priorités des priorités. Dès qu’il sera au pouvoir, il va « engager des réformes permettant de créer des emplois pour cette jeunesse désœuvrée qui ne trouve pas de perspectives parce que la mauvaise gouvernance a paralysé le pays. Même si vous n’avez pas étudié, si vous avez une idée, vous voulez mettre en œuvre un projet, il faut qu’il y ait l’État en face pour vous accompagner. Vous voulez vous investir dans la commercialisation du café, du cacao, de la banane, de la patate, du manioc, de l’huile de palme, il faut un État pour vous aider. On le fera parce que c’est injuste et criminel d’abandonner la jeunesse. Une fois l’UFDG au pouvoir, les jeunes de Guinée vont bénéficier d’un appui constant de l’État ».
Cellou Dalein a également promis d’unir les Guinéens autour des valeurs républicaines: « Aujourd’hui, l’État n’est là que pour réprimer les gens manifestations. Vous demandez l’électricité, on vous arrête, on vous humilie, on vous emprisonne. Nous ne voulons pas ce genre d’État, ce genre de gouvernance. Il faut sanctionner Alpha Condé. Personne ne veut de lui. Il est âgé. Il est fatigué. Il est incompétent. Il est inexpérimenté. Les conséquences, c’est le peuple qui les récolte aujourd’hui. Il faut qu’il parte se reposer. Nous allons lui garantir une retraite honorable. Il faut qu’on donne l’exemple, que monsieur Alpha et moi, l’ancien et le nouveau, présidions des cérémonies ensemble, voilà un signal qu’on aurait donné à l’Afrique. Il faut qu’on donne l’exemple en faisant la promotion de la tolérance, de la fraternité entre les composantes ethniques et politiques. L’adversité politique, ce n’est pas la haine. Il faut que les Guinéens soient unis autour des valeurs. Avec vous, on reconstruira la nation…Non à la violence ! Non à la haine ! »
Yacine Diallo,
envoyé spatial