Le dossier opposant le commissaire divisionnaire, Aboubacar Fabou Camara, tout puissant Directeur central de police judiciaire et Mohamed Lamine Simakan, commandant de la Brigade de répression et d’intervention aux membres du FNDC, Ibrahima Diallo et Sékou Koundouno, a pris du plomb dans l’aile. L’affaire, censée se poursuivre ce 1er octobre, n’a même pas été inscrite au rôle d’audience. Le pro-crieur de la roue-publique, Sidy Souleymane N’Diaye, du fait de l’appel qu’il a interjeté la semaine passée, a, selon le tribunal, refusé d’exécuter le mandat décerné contre les prévenus.  Il était lui-même absent du tribunal. Quand Me Pépé Antoine Lamah, un des avocats sans vinaigrette des plaignants a demandé des explications,  le juge, Alphonse Charles Wright a marmonné : «Nous avons été surpris, au même titre que vous, de constater l’absence de cette affaire. Ce n’est pas le tribunal qui élabore le rôle. Nous avons décerné un mandat d’arrêt, les prévenus étaient censés être ici. Mais, le tribunal a été saisi d’une déclaration d’appel du parquet, via le chef de greffe. Nous lui avons dit de se conformer à la décision, nous avons transmis le mandat à monsieur le procureur, il a dit qu’il ne le prend pas. Il aurait dit qu’il veut que cette affaire soit gérée par la Cour d’appel. Nous avons transmis le dossier à madame la Présidente du tribunal».

Cette situation a fait sortir l’avocat des parties civiles, Me Pépé Antoine Lamah, de ses gongs : «C’est avec stupéfaction que nous constatons deux choses qui constituent une entorse à la loi et au libre accès à la justice. Nous avons remarqué que le dossier n’est pas porté au rôle, la deuxième chose, c’est que les prévenus contre lesquels les mandats d’arrêt ont été décernés ne sont pas là, ce qui veut dire que les mandats n’ont pas été exécutés. Nous sommes choqués parce que les explications données par le tribunal montrent à suffisance que le parquet veut à tout prix saboter ce dossier. Il utilise toutes les manœuvres possibles pour éviter que justice soit rendue dans cette affaire. Mais nous allons écrire au tribunal pour que les droits de nos clients soient respectés».

 Fabou Camara et Mohamed Lamine Simakan, avec la bénédiction du parquet de Dixinn, et sûrement de l’Alphagouvernance, continuent de se balader tranquillement dans Cona-cris. Ils poursuivent également leurs opérations de kidnappings de citoyens opposés au putsch constitutionnel que le Grimpeur est en train d’opérer. Fabou et Simakan sont accusés par Sékou Koundouno et Ibrahima Diallo de violences volontaires, d’atteinte à la vie privée, de violation de domicile, de destruction de biens. Excusez du peu !

Yacine Diallo