Alors que la pandémie de COVID-19 plonge un nombre croissant de personnes dans la faim et la pauvreté, les Pays-Bas ont accru leur financement au Fonds international de développement agricole (FIDA), pour contribuer à éviter une crise alimentaire en milieu rural.
Leur contribution de six millions de dollars au Mécanisme de relance en faveur des populations rurales pauvres aidera les petits exploitants à continuer à cultiver et vendre des produits alimentaires dans un contexte de restrictions à la circulation et aux échanges dues à la COVID-19. Lancé en avril par les Ambassadeurs de bonne volonté du FIDA, Idris et Sabrina Elba, ce mécanisme permet aux producteurs ruraux d’accéder en temps voulu aux intrants, aux marchés, aux liquidités et aux informations nécessaires pour garantir la continuité de l’approvisionnement en produits alimentaires.
« Les petits exploitants ruraux produisent une grande partie des ressources alimentaires de la planète. Investir en faveur de ces producteurs signifie investir dans la stabilité, la durabilité et la résilience mondiales », a déclaré Gilbert F. Houngbo, Président du FIDA. « Cet engagement financier des Pays-Bas constitue un pas de plus vers l’édification d’un monde libéré de la faim et de la pauvreté ».
« L’aggravation de la faim dans le monde s’accélère, ce qui confirme, une fois encore, l’urgente nécessité d’accroître les revenus et la productivité des petits exploitants agricoles et de renforcer leur résilience, » a déclaré Kitty van der Heijden, Directrice générale de la coopération internationale au Ministère néerlandais des affaires étrangères. « Le FIDA est un pionnier à cet égard. Son action permet véritablement de changer la vie des populations rurales, et d’obtenir cette amélioration à grande échelle. Les Pays-Bas appuient le FIDA dans sa mission ».
La pandémie de COVID-19 fait payer un tribut particulièrement lourd aux populations des zones rurales des pays en développement, où vit la majorité des personnes les plus pauvres et souffrant le plus de la faim. La fermeture des frontières et les restrictions aux échanges et à la circulation empêchent les agriculteurs de semer et de récolter, et d’accéder aux marchés pour y acheter des intrants et vendre leurs produits. Elles perturbent les filières alimentaires nationales et internationales, mettant en péril les moyens d’existence de millions de ruraux.
Selon les estimations, d’ici la fin de l’année, la pandémie menace d’accroître de 132 millions le nombre de personnes qui souffrent de la faim. En 2020, et pour la première fois en vingt ans, il est à craindre que l’extrême pauvreté augmente.
Dans une récente déclaration commune, le FIDA et d’autres organismes des Nations Unies ont souligné que la pandémie met en évidence la fragilité des systèmes alimentaires mondiaux, mais qu’elle constitue aussi une occasion de les reconstruire en mieux. Le FIDA plaide en faveur d’une augmentation des investissements à long terme dans l’agriculture et le développement rural pour assurer le relèvement après la crise liée à la COVID-19 et pour transformer les systèmes alimentaires afin de les rendre plus inclusifs, plus productifs, plus résilients et plus durables.
Membre fondateur du FIDA, les Pays-Bas ont apporté au Fonds, depuis sa création en 1978, des contributions de base de 543 millions de dollars des Etats Unis, auxquelles s’ajoutent 118 millions de dollars en fonds supplémentaires. Ils collaborent étroitement avec le FIDA pour lutter contre l’impact des changements climatiques sur les petits exploitants agricoles, et pour accroître l’emploi des jeunes et l’autonomisation des femmes dans les zones rurales.
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Caroline Chaumont
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