L’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG) et l’Alliance Nationale pour l’Alternance et la Démocratie (ANAD) ont appelé les Guinéens à reprendre les manifs à compter du mardi 3 novembre sur toute l’étendue du trottoir du bled, jusqu’à la “victoire finale” de La Petite Cellule Dalein Diallo. Le constat révèle que seul l’axe Hamdallaye-Bambeto-Cosa continu de suivre le mot d’ordre. Si la circulation est très fluide sur Leprince, les activités sont paralysées notamment le commerce.

Sur la corniche nord, l’axe Taouyah-Kipé-Kaporo-Nongo-Lambanyi-Kobaya, les activités fonctionnent à merveille. Boutiques, magasins, banques et stations restent ouverts. Chaque citoyen vaque librement à ses occupations comme si de rien n’était. Sur tout le long de la route, des dispositifs sécuritaires sont visibles. Mais aucun incident n’a été encore enregistré.

Un banabana, devant sa boutique, dit que même s’il a pu ouvrir son commerce, il a tout de même la peur au ventre. «Ce n’est pas parce que nous avons pu ouvrir nos magasins par-là qu’il signifie que c’est calme. Actuellement, chaque Guinéen en activité a de quoi avoir peur. Pour la simple et bonne raison que personne n’est en sécurité. Les gens censés nous protéger et protéger nos biens, sont ceux qui nous brigandent. C’est déplorable. L’Etat est absent en Guinée. Personnellement, j’ai très peur», lâche Alsény Mara à Lambanyi.

Dans la soirée du 3 novembre, Mamadouba Toos Camara, le maire de la commune de Matoto, a menacé de faire remplacer les commerçants qui n’ouvriront pas leurs boutiques à partir du mercredi 4 novembre. Malgré la menace, des boutiques, magasins et pharmacies sont restés fermés. Sur la route Leprince appelée aussi Axe de la démocratie, des banabanas auraient même vidé tout le contenu de leurs coins. Ils clament qu’ils n’ouvriront pas tant qu’ils ne seront pas rassurés de leur sécurité avec leurs biens.

Kadiatou Diallo