Il se pourrait que le dialogue, au cas où il y aurait dialogue, aboutisse à la libération des prisonniers politiques, l’ouverture des frontières avec certains pays voisins, la levée du dispositif militaro-policier mis en place à Conakry pour étouffer toutes les contestations, le départ des forces de l’ordre du siège et du quartier général de l’UFDG et la reprise par ce parti politique de ses activités, le respect par l’État de la liberté d’aller et de venir des leaders politiques.

Mais en contrepartie, qu’est-ce le pouvoir pourrait obtenir de ce dialogue? Qu’est-ce qu’il peut obtenir par le dialogue qu’il n’a pu obtenir déjà par la force ? Il a à sa disposition l’armée, la gendarmerie, la police, la banque centrale, la justice et de très nombreux opportunistes prêts à tout pour conserver leurs privilèges.

Aujourd’hui, il n’existe que deux options: soit, on abandonne le combat pour la préservation des acquis démocratiques de la Guinée, on s’en remet à Dieu et surtout à la bonne volonté de ceux qui nous gouvernent, soit on continue à mener le combat en ayant la conviction qu’il sera long et dur. Certains auraient lutté pendant 40 ans pour la démocratie ? Il y a des combats que l’on mène durant toute sa vie et dont on n’est même pas certain de récolter les retombées. Mais l’essentiel, est que les futures générations en bénéficient.

Maléma