Le 22 février, en conférence de presse au gouvernorat de Conakry, le ministre de la Ville et de l’Aménagement du territoire, Ibrahima Kourouma, a annoncé que les emprises déjà dégagées seront surveillées. Selon lui, ceux qui se hasarderont à réoccuper les lieux, s’exposent à des sanctions. «Nous souhaitons que les gens ne reviennent plus. Le gouvernement fera en sorte que toutes ces voies libérées soient entretenues. Nous ne souhaitons pas venir casser en permanence, nous souhaitons que chaque Guinéen comprenne que le domaine de l’Etat ne lui appartient pas. Nous prions tous les Guinéens de libérer le trottoir, que tout le monde reste dans sa concession. Que personne ne revienne sous prétexte qu’ils ont cassé, ils n’ont pas aménagé. Non ! Ça ne sert à rien, parce que si vous venez, on va encore casser. Et non seulement on va casser, mais aussi vous serez pénalisés. Nous comptons sur l’esprit citoyen des Guinéens, que partout où nous sommes passés, que personne ne revienne», conseille-t-il.
Il a aussi déclaré que l’opération de déguerpissement, lancée le 30 janvier dernier, s’étendra à l’intérieur du pays.
«C’est une action instruite par le Président de la république pour améliorer les conditions de vie. Le premier pilier dans lequel s’inscrit l’activité que nous menons est le développement spatial et la sécurisation du foncier. Nous allons libérer les emprises. Ce n’est pas dirigé contre quelqu’un, contre une ethnie ou une région, c’est dirigé pour que chacun de nous ait le bien-être», explique le ministre Kourouma. Il avait à ses côtés, les ministres de l’Administration du territoire, général Bouréma Condé et celui de l’Enseignement supérieur, Aboubacar Sylla.
Plusieurs habitations, boutiques, magasins, salons de coiffure et ateliers de tout genre ont été démolis. Des familles se sont retrouvées à la belle étoile et des citoyens plongés dans le chômage.
Yaya Doumbouya