Une profonde réflexion nationale est absolument nécessaire sur toutes les structures qui composent l’Etat, la fonction publique. La première sera d’analyser l’Education tant dans son esprit que son fonctionnement. Aujourd’hui, le vaste, l’immense monde du savoir est difficile à gérer, surtout pour des pays à faibles ressources financières et aux structures de formations très souvent inappropriées, tenues par des personnes à compétences pas satisfaisantes. La Guinée, tant dans les structures de formations publiques que privées, emploient des personnes peu fonctionnelles. En général, il n’existe aucune adéquation entre le besoin du pays et la formation fournie. Une étude, une enquête dans tous les secteurs est requise par une équipe d’experts locaux et de compétences internationales pour obtenir la réalité de l’adéquation formation besoin. Il faut aussi que ces structures de formation soient analysées pour savoir l’efficacité de leurs enseignants, de la maternelle aux facultés. Pour cela un corps d’inspecteurs compétents et en nombre suffisant doit circuler régulièrement dans tout le pays pour contrôler la présence, la compétence et éventuellement la moralité.
Une équipe doit trouver, par l’observation et l’analyse, une solution pour améliorer l’efficacité des enseignants et des résultats des enseignements dans les classes à effectif pléthorique : 80 à 100 élèves par classe. Il faut noter que jusqu’à ces dernières années, la Guinée, dans sa structure de conception pédagogique, possédait d’excellents concepteurs et formateurs pédagogiques. A cause de l’ethnocentrisme et du bas salaire, progressivement la structure se vide.
Il est nécessaire que ces structures de formation soient conséquemment relayées et appuyées par d’autres structures, à notre avis d’autres pierres angulaires de grands pays, de grandes nations : c’est la Presse. La presse écrite, la presse orale et l’audio-visuelle. Ces services d’information, tant publique que privée, pour un pays du tiers-monde, face aux médias étrangers, doivent avoir des émissions aux mêmes thèmes, pour le bien national. Dans un pays respectable, soucieux de vérité, de tranquillité, d’amour entre les citoyens, les journalistes de métier bien formés, les journalistes résistant à la corruption doivent être respectés par les juristes et la loi. Leur travail, les informations qu’ils fournissent apportent l’éclairage qui donne aux citoyens clarté, courage. Leurs informations, justes, indépendants évitant la manipulation ; l’information manipulée est très souvent génératrice de haine. Ces informations manipulées qui permettent aux fonctionnaires voleurs d’avoir des citoyens ignorants facilement manipulables face à toute situation. L’ignorance, la famine, l’ethnocentrisme amènent ces pauvres citoyens à rejeter leurs voisins du quartier, vivant les mêmes galères : dans les mains délabrées et certaines détruites en partie par la «normale rigueur» des prédateurs. Ces informateurs, ces éclaireurs sur les saletés, ces courageux citoyens aux revenus médiocres, doivent être respectés avec la même ferveur que lorsqu’on respecte le père, la mère parce que leurs informations évitent la haine, démasquent et donnent courage qui permet aux citoyens de faire arrêter les actes malsains des fonctionnaires prédateurs. Par les régulières informations saines, justes fournies, le citoyen peut devenir un réfléchi, un honnête, un sincère capable de combattre la dictature.
La plus grande arme de combat dans un pays qui se veut pacifique est l’information juste, vraie, donnée à temps. Quand les personnes venues de différents milieux ont voulu être une nation bien gérée, bien unie par la juste et vraie information, ils ont, dans la création du gouvernement, de l’Etat américain, accordé une place de choix aux personnes qui informent : les journalistes. C’est pourquoi la presse privée, pendant le choix du chef de la nation américaine, devient prioritaire et crédible dans les informations relatives à l’effectif des votants des différents candidats à la présidence américaine. Ce pays, est le seul au monde, dont les services d’informations ne sont nullement contestés dans leurs informations publiées.
Dans la nouvelle Guinée à créer, les journalistes auront un grand rôle à jouer pour le choix du futur chef d’Etat, pour la surveillance des fonctionnaires…
Dans la nouvelle Guinée que nous voulons créer, nous demandons aux informateurs, ces éclaireurs, ces journalistes d’assainir leurs maisons. Ne savons qu’il y a dans le milieu des personnes que nous voulons, ces robins des bois. Ils ne veulent pas se montrer, ils préfèrent travailler dans la forêt, sans être cités. Cette nouvelle Guinée doit aussi penser à créer, une première en Afrique francophone, la justice totalement indépendante de l’exécutif, de l’Etat. Cette justice indépendante pourra faire comprendre au chef de l’Etat, qu’il est un envoyé d’un parti politique, c’est-à-dire une organisation de personnes dont il est un émissaire, un commissionnaire, chargé d’exécuter son programme. Cette nouvelle justice qui est le gendarme de tout l’Etat dans ses structures, donnera le courage aux citoyens aux ressources financières faibles de s’attaquer aux autres citoyens milliardaires grâce à la neutralité de la cour suprême inamovible et indépendante.
Cette justice sera expliquée dans tout le pays, à tous les citoyens, dans toutes les langues nationales. Les officiers supérieurs chargés de la sécurité interne (police, gendarme) et ceux charges de l’extérieur (l’armée) doivent savoir obéir avec intelligence; ils doivent savoir aussi analyser les conséquences de certains ordres, à les accepter ou les refuser.
La clé de voûte de cette nouvelle Guinée, de cette réforme seront les services des impôts. Si les pays européens et les Etats Unis d’Amérique sont des Etats forts c’est grâce aux services qui procurent des recettes : les impôts.
Cette Guinée nouvelle pourra être si on accorde aux services des impôts de notre pays la liberté de choix. En invitant les vieux de la vieille des services des impôts, ces fonctionnaires qui ont duré dans le service, qui ont de l’expérience, qui ont le savoir et le savoir-faire grâce à leurs passages dans les grandes écoles françaises des impôts, il est certain que les ressources financières de notre pays vont décupler et conséquemment les salaires des fonctionnaires éviteront la corruption et la Guinée pourra vivre la nouvelle réforme.
Diallo I