Le président français Emmanuel Macron a annoncé une décision visant à accélérer la déclassification des documents secrets relatifs à la guerre d’indépendance de l’Algérie vis-à-vis de la France en 1954-1962.
Ces mesures s’inscrivent dans le cadre des efforts visant à accélérer l’accès des chercheurs aux documents et de la volonté de la France de se réconcilier avec son passé colonial. La présidence française a déclaré dans un communiqué que les services d’archives seront désormais autorisés à utiliser une nouvelle procédure pour déclassifier les documents datant de 1970 et avant, qui étaient auparavant tenus secrets pour des raisons de sécurité nationale. Selon les lois françaises, presque toutes les archives de l’État français, y compris celles qui concernent les questions de défense et de sécurité, devraient être mises à la disposition du public après 50 ans, à l’exception des informations qui pourraient compromettre la sécurité de certaines personnes. Pourtant, un processus de demande complexe et long empêchait les chercheurs et les universitaires de travailler sur ces archives.
En 2018, Macron a formellement reconnu la responsabilité de l’État français dans la mort en 1957 d’un dissident en Algérie, Maurice Audin, admettant pour la première fois l’usage de la torture systématique par l’armée française pendant la guerre. La semaine dernière, Macron a rencontré quatre petits-enfants d’un combattant de l’indépendance algérienne pour leur dire qu’Ali Boumendjel avait été torturé et tué par des soldats français en 1957.
Macron veut également rendre hommage à Gisèle Halimi, une féministe française qui a soutenu l’indépendance de l’Algérie et dénoncé l’utilisation de la torture par les militaires français pendant la guerre. Macron prévoit également d’assister à trois cérémonies de commémoration d’ici l’année prochaine, qui marquera le 60è anniversaire de la fin de la guerre d’indépendance de l’Algérie.
Xavier Jaze