D’origine guinéenne, Yassine Kervella-Mansaré est Docteure en anthropologie, chargée de cours à l’Université de Bretagne occidentale en France. Qualifiée sur la liste d’aptitude aux fonctions de Maître de Conférences, la Chercheure associée au Centre de recherche bretonne et celtique à l’UBO, a publié le 9 mars un énième livre. Intitulé «La condition peule hier et aujourd’hui » (Étude comparative de communautés : Guinée et Tchad), Paris, L’Harmattan, 2021, ce titre vient s’ajouter à d’autres publications de Yassine dont «Pulaaku. Le code d’honneur des Peuls, Paris, L’Harmattan, 2014», «Veuvage féminin et sacrifices d’animaux dans le Fouta-Djalon (Guinée), Traditions en changement, Paris, L’Harmattan, 2012.»

A la page 4 de couverture de son récent ouvrage : «La condition peule hier et aujourd’hui » (Étude comparative de communautés: Guinée et Tchad), un morceau d’anthologie immerge le lecteur dans l’histoire et les entrailles de la société peule : «Principalement occupés à l’élevage des bovins, les Peuls semblent avoir été concentrés jusqu’au XIIIe ou XIVe siècle dans une région de l’actuel Sénégal (le Fouta-Toro) pour se disperser ensuite. La démarche comparative de cet ouvrage vise à déterminer en quoi cette dispersion, qui couvre actuellement une trentaine de pays, a provoqué des divergences de comportements culturels tout en préservant des traits communs.

L’apport de cette étude est donc double : il s’agit, d’une part, d’exposer des observations  aussi actuelles que possible concernant des communautés géographiquement très distinctes, sans contact entre elles et pratiquant des formes distinctes de pastoralisme bovin et, d’autre part, de mettre en relief des analogies qui pourraient rendre compte d’un patrimoine commun-auquel cas les conclusions tirées de l’observation des communautés précitées pourraient être étendues aux autres du monde peul.

Quelles que soient les zones d’enquête, les problématiques abordées sont multiples et indépendantes mais, dans tous les cas, le lien à la vache est constamment évoqué car c’est lui qui justifie les choix éthiques, même pour les peuls éloignés de la vie pastorale. Tout renvoie, chez eux, à ce bovidé et au lait qu’il fournit.»

L’œuvre de 354 pages est disponible à la fois en librairie et en ligne.

MSD