Un nouveau conflit a éclaté en fin de semaine dernière entre des habitants de Mandiana (Guinée) et Yanfoïla (Mali). Plusieurs coups de feu ont été tirés côté malien de la frontière en direction de la Guinée. Un militaire guinéen a été blessé par balle, selon le correspondant de www.guineematin.com à Mandiana.
Tout a commencé vendredi soir 7 mai lorsque des Maliens ont installé plusieurs machines qui servent à l’exploitation de l’or dans le fleuve Sankarani, à la frontière entre les deux pays. Les habitants du district de Dalakan, dans la préfecture de Mandiana, s’y sont opposés. Ils ont demandé aux mineurs maliens de retirer leurs machines du fleuve pour des raisons tant sanitaires qu’environnementales. Avec l’implication des autorités locales, du préfet de Mandiana et de son homologue de Yanfoïla, les Maliens ont été obligés de retirer leurs machines du fleuve samedi matin 8 mai. Mais en même temps, ils ont tiré des coups de feu en direction de la partie guinéenne, obligeant les Guinéens à quitter la carrière de sable de Dalakan qu’ils exploitaient. « C’est la décision relative au retrait des machines du fleuve qui n’a pas plu aux habitants de Sidadjouba (le village malien situé sur l’autre rive). Ils ont décidé alors de se venger. Un militaire guinéen a été blessé par balle au bras. Certains tirs ont été faits avec des armes de guerre, ce qui fait croire que l’armée malienne est impliquée dans cette situation », explique Yaya Diakité, le maire de la commune rurale de Morodou, d’où relève le district de Dalakan.
« J’ai informé le préfet de Mandiana de l’évolution de la situation, et il nous a promis l’envoi immédiat d’un renfort militaire pour calmer la situation. Le renfort est arrivé dans la soirée du samedi 8 mai sur les lieux, mais les tirs avaient déjà cessé. Pour reprendre le lendemain en présence de nos militaires. Eux-mêmes ont compris qu’il y a des tirs d’armes de guerre en provenance de la partie malienne, mais ils n’ont pas riposté. Ils nous ont dit qu’ils n’ont pas reçu l’ordre de tirer », précise M. Diakité.
Les tirs ont cessé aux environs de ce dimanche midi, mais les militaires guinéens restent toujours sur le site. Selon le maire de Morodou, ils sont là pour veiller au grain et s’assurer que la situation s’est complètement calmée.
Avec guineematin.com