Il était 22 heures le dimanche 09 mai 2021, quand l’homme d’affaire Mamadou Antonio Souaré a reçu la visite surprise, à son domicile de Yattayah, commune de Ratoma, d’une colonne de sept pick-up remplis de gendarmes encagoulés et armés.
Pour le moment, le flou entoure cette visite, même si Antonio fait un lien avec la bataille en cours pour la présidence de la Fédération guinéenne de football. Les gardes du domicile ont opposé un niet aux quidams, qui sont tout de même parvenus à capturer quelques gardes privés du magnat avant de les libérer quelques minutes après.
Au micro du confrère Africaguinee, Antonio explique la scène : « Ils ont débarqué chez moi à 22h, mais ils n’ont pas pu avoir accès. Ils sont répartis. On a revérifié à la source avec le Général Baldé. Ils étaient venus voir… les gendarmes et les policiers qui me gardaient pour les faire rentrer. Mais tu ne peux pas faire ça pendant le week-end, en plus la nuit chez quelqu’un à 22H. Vous avez son numéro de téléphone, vous le connaissez, vous connaissez chez lui, il n’est pas un bandit, il est connu dans ce pays, mais tu ne peux pas envoyer sept pickups chez lui à 22h pour venir chercher des gardes. C’est de l’intimidation. Ce n’est plus à cause du football ça. Ils voulaient rentrer mais les enfants les ont bloqués… Tout le quartier était dans la rue. Ils sont venus avec sept pickups, armés jusqu’aux dents. C’est incroyable. Est-ce ça c’est pour le football ? Ils ont pris les policiers qui étaient là. En cours de chemin, ils les ont laissés. C’est du n’importe quoi ».
Suite à cette descente musclée, Mamadou Antonio Souaré a joint le président Alpha Condé pour se plaindre. Le Prési Alpha Grimpeur aurait confié ne pas être au courant et l’a référé à Général Ibrahima Baldé, Haut commandant de la gendarmerie. Au téléphone, le général Baldé aurait expliqué que ces gendarmes étaient là-bas pour voir si les gardes affectés à Antonio sont présents et si oui de les rappeler.
Il se trouve que Antonio ne compte pas de gendarmes parmi ses gardes. Il faudra trouver les raisons ailleurs.
Tély Diallo