Depuis le début de l’année 2021, la région administrative de Kindia fait face à des tremblements de terre quelque peu récurrents. Ce 4 mai, peu après 7h, de nouvelles secousses ont été ressenties à Khaliakory, Walangni dans la sous-préfecture de Damakaniah, commune périphérique du centre-ville de Kindia et dans certains districts de la sous-préfecture de Bangouya. L’information a été confirmée par Ousmane Adjib Touré, sous-préfet de Bangouya : « Ce matin à 7 h 04 mn, la population de Bangouya, a été secouée par un nouveau tremblement de terre, le bâtiment de la sous-préfecture a senti les secousses. J’ai reçu des appels un peu partout, ceux qui sont proches de l’épicentre comme Baren khatia, Tenè Warkhalan, Lamban Foula ».
Pourtant, début mars, après un autre tremblement de terre dans des localités de Bangouyah, le gouvernement avait dépêché une mission pour tenter d’identifier les causes de ces secousses. Cette mission est arrivée à la conclusion qu’elles sont dues à une « faille panafricaine qui part de l’ANTI ATALS au Maroc qui traverse la Mauritanie, le Sénégal, la Guinée et la Sierra-Léone et se jette dans l’Océan Atlantique ». Le sous-préfet de Bangouya tire la sonnette d’alarme : « Nous sommes vraiment très inquiets. La terre continue à trembler, on ne sait pas la cause. J’ai alerté le préfet pour lui expliquer la situation. Les citoyens sont inquiets, et nous n’avons pas d’explications à leur donner. C’est devenu notre quotidien. Nous craignons le pire, pour le moment, ce sont des séismes de faibles magnitudes, mais de temps en temps ça devient très fort. Le cas d’aujourd’hui était un peu plus fort. Il n’y a pas eu de dégâts, mais nous avons très peur. Nous demandons à l’Etat de voir cette situation. On a la peur au ventre ».
Cette région avait enregistré deux autres mouvements sismiques fin janvier et début février. Des maisons ont été à l’époque fissurées, notamment dans le district de Tenè Warkhalan.
Yacine Diallo